Erdogan est-il en train de mettre le feu aux poudres et participe-t-il au déclenchement de la prochaine guerre mondiale ? Alors que tous les yeux sont tournés vers le coronavirus, l'attitude du président turc a tout de l'apprenti sorcier.
Le président Erdogan a la gâchette facile, et a probablement besoin de galvaniser le sentiment national pour détourner l’attention que ses administrés pourraient porter sur ses désastres intérieurs. Après avoir expédié des troupes en Libye pour sauver le régime en place face aux assauts du maréchal Haftar, Erdogan se lance dans des opérations de plus en plus dangereuses en Syrie et en Grèce.
Erdogan menace d’un conflit armé avec la Syrie
Après le bombardement syrien sur le poste turc d’observation à Idleb (installé en application d’accords négociés avec la Russie), qui a causé la mort de 33 soldats, Erdogan a décidé de répliquer et de ne rien lâcher. À ce stade, on sait juste que la Turquie a lancé son opération « Bouclier de Printemps » contre le Syrie, abattant deux avions militaires syriens, et bombardant plusieurs sites.
« Nous ne sommes pas en Syrie pour convoiter leurs terres ou bien le pétrole, nous sommes en Syrie pour la sécurité de notre frontière. […] Nous ne sommes pas là-bas en tant qu’invité d’Assad. Nous sommes là-bas en tant qu’invité du peuple syrien. Nous n’avons pas l’intention de quitter cette région tant que la population syrienne n’aura pas dit ‘C’est bon le travail est fini' », a fait valoir le président Erdogan, ce 1er mars.
Parallèlement, Erdogan a annoncé qu’il laisserait passer en Grèce au moins 13.000 réfugiés. Beaucoup craignent que la Turquie ne plonge à nouveau l’Europe dans une crise migratoire.
On retiendra que, en Grèce, les habitants de l’île de Lesbos (située face à la Turquie, à portée d’embarcation) manifestent leur exaspération face à l’arrivée massive de migrants. Plusieurs échauffourées ont eu lieu ces derniers jours entre ces derniers et les insulaires.
Nul ne sait jusqu’où peut aller l’escalade en cours.