Les hôpitaux parisiens sont-ils tous prêts à faire face à l'épidémie de coronavirus ? Dès hier, selon des informations internes, la tension est fortement montée dans les services d'urgence où le nombre de tests prévu initialement n'était plus suffisant pour faire face à l'afflux inattendu de patients.
Les hôpitaux parisiens ont-ils sous-estimé l’ampleur de la crise sanitaire à venir ? Sont-ils vraiment préparés à y faire face ? Selon nos informations, de grands hôpitaux parisiens flirtaient hier avec la rupture de stocks pour les tests au coronavirus, et recommandent à leurs personnels médicaux et soignants de limiter la consommation de masques, tant les stocks sont limités.
Dans les prochains jours, il sera possible de savoir si oui ou non les hôpitaux parisiens sont effectivement prêts à faire face à la crise. En l’état, les personnels se mobilisent, mais il semble que la gravité des événements n’aient pas été prises en considération claire depuis très longtemps. Hier, dans la journée, les urgences ont commencé à se charger en nouveaux cas…
Dans la pratique, de nombreux hôpitaux français ont dû faire face à une pénurie de tests. C’est notamment le cas à Mantes-la-Jolie, où un médecin urgentiste a pointé du doigt le manque de préparation de sa structure :
À Mantes, nous avons eu 15 tests mais nous avons eu bien plus de malades. La consigne aujourd’hui, c’est le retour à domicile sans prélèvement Covid pour les patients avec signes d’infections respiratoires hautes ne nécessitant pas d’hospitalisation. Aujourd’hui, un patient qui arrive avec des signes de Covid mais qui n’a pas de facteurs de gravité aggravés, c’est-à-dire pas de fréquence respiratoire supérieure à 22, pas de détresse respiratoire et pas de troubles de la conscience, il doit rentrer chez lui et s’isoler. On ne fait pas test. Alors que l’on ne vienne pas me dire qu’il y a 3 000 cas en France, il y en a probablement beaucoup plus.
Autrement dit, faute de tests suffisants, de nombreux malades qui se présentent à l’hôpital avec des symptômes du COVID ne sont pas testés…
À Paris, l’AP-HP réapprovisionnait hier ses hôpitaux de référence avec des tests dont les réserves étaient en baisse. Le système sanitaire français a-t-il suffisamment préparé la crise ? Le suspens est entier.