Le Président du MEDEF, Geoffroy Roux de Bézieux, multiplie les prises de position et les comportements tout à fait étranges à l'occasion de la crise du coronavirus. Progressivement, le mouvement patronal dérive vers un appel au marxisme-léninisme qui ne manque pas de surprendre.
Le Président du MEDEF, Geoffroy Roux de Bézieux, a-t-il fait son coming out marxiste-léniniste à l’occasion de la crise du coronavirus ? Ses dernières déclarations soulèvent la question, à moins qu’il n’ait contracté une forme nouvelle du coronavirus qui lui tourne boule les neurones.
Il y a deux jours, il s’est répandu dans la presse en plaidant en faveur d’une nationalisation des entreprises mises en difficulté par la crise du coronavirus.
« Il faudra effectivement que l’Etat soit là si besoin pour venir au secours des entreprises qui seraient dans une situation financière très difficile. »
Dans la bouche d’un patron des patrons, on a entendu par le passé des formules plus libérales.
Sur la gestion de l’épidémie, le même Roux n’a pas caché son admiration pour le régime communiste chinois :
On voit que face à une pandémie, un système autocratique semble pour le moment mieux armé pour bloquer une pandémie que ne le sont nos démocraties. En Chine, dimanche, on n’aurait pas laissé les habitants aller dans les parcs ou les marchés. Il faut réfléchir à la façon dont nos démocraties pourraient être collectivement plus efficaces.
En bon admirateur de la Chine, Roux de Bézieux s’imagine déjà en membre éminent de la nomenklatura communiste. C’est sans doute pour cette raison que, réfugié dans son manoir du Croisic avec vue sur l’océan, il fait de fréquents allers-retours avec Paris. Au mépris du confinement.
C’est l’avantage du communisme : les dirigeants y ont droit à un traitement de faveur.