On en sait plus désormais sur la façon dont la candidature Fillon fut littéralement torpillée en 2017. La commission d’enquête sur les obstacles à l’indépendance de la justice, présidée par le député (in)soumis Ugo Bernalicis (qui doit se mordre les doigts de cette audition) a auditionné l’ex-chef procureure financière Éliane Houlette, qui a livré de bien étranges confessions sur l’affaire Fillon qu’elle a instruite avec une diligence rare… Visiblement, une victoire de Fillon inquiétait le gouvernement profond. Il fallait l’abattre.
Texte mis à jour le 20 juin à 12h.
La candidature Fillon a bel et bien été torpillée par des manoeuvres de coulisses en 2017. On ne sait pas encore tout, mais le témoignage d’Éliane Houlette devant la commission parlementaire sur l’indépendance de la justice (une commission qui sert à quelque chose, pour une fois) soulève un premier voile sur l’un des pires flashs totalitaires dans notre vie démocratique contemporaine. Elle montre que le gouvernement profond a bien voulu abattre le candidat. Voici pourquoi.
Comment torpiller la candidature Fillon?
La description du mode opératoire par lequel le gouvernement Cazeneuve a fait pression sur le parquet financier pour qu’il mette rapidement François Fillon en examen ne manque pas d’intérêt. L’ancienne procureure financière explique comment le procureur général de Paris se tenait informé de la totalité du dossier quasiment en temps réel. Se tenir informé du dossier signifie se faire transmettre les éléments écrits du dossier, quasiment quotidiennement.
Pour en faire quoi ? « On ne peut que se poser des questions [sur ce qui est fait de ces informations, NDLR]. C’est un contrôle très étroit », ajoute Valeurs Actuelles. Sous-entendu : ces informations étaient vraisemblablement transmises par le Procureur Général de Paris à la Chancellerie, ou à Matignon, ou à l’Élysée directement. On ne sait.
Mais une chose est claire : si des informations précises, circonstancielles, étaient transmises à la presse aussi rapidement (quelques heures seulement s’écoulaient entre les auditions au Parquet et la publication de leur contenu par la presse), la fuite impliquait probablement, à un degré ou à un autre, le Parquet de Paris, qui s’est fait ici bras armé d’un gouvernement profond hostile à la candidature de François Fillon.
« Les demandes de précisions, de chronologie générale – tout ça à deux ou trois jours d’intervalle –, les demandes d’éléments sur les auditions, les demandes de notes des conseils des mis en cause… Les rapports que j’ai adressés, je les ai relus avant cette audition. Il y a des rapports qui étaient circonstanciés, qui faisaient dix pages, précis, clairs, voilà »
Éliane Houlette Tweet
L’indépendance du Parquet une fois de plus mise en cause
Le coeur du processus par lequel la justice viole le secret de l’instruction pour faire plaisir au politique est bien connu. On ne le découvre pas : il s’appelle le Parquet, ces magistrats nommés par la Chancellerie et placés sous son autorité. C’est par les procureurs que transite la politisation de la justice, et c’est par eux que l’apparente partialité des juges devient un thème obsédant dans nos démocraties.
Au demeurant, on serait bien naïf de croire que l’indépendance de la justice n’est bafouée que par les procureurs. Mais une chose est sûre, ils en sont les principaux acteurs. Éliane Houlette en a, sous serment, apporté la démonstration et donné l’analyse.
Une fois de plus, donc, est posée de l’indépendance effective du Parquet et de l’urgence qu’il y a, en France, à adopter les moeurs anglo-saxonnes sur ce sujet.
Qui était aux manettes à cette époque ?
Pour mémoire, les noms des principaux acteurs de cette affaire ne manquent pas d’intérêt et méritent d’être rafraîchis. On citera François Hollande, bien sûr, qui a toujours beaucoup trop parlé sur les coulisses, en assumant d’avoir ordonné des neutralisations de terroristes hors du territoire, par exemple. Le Premier Ministre était alors Bernard Cazeneuve, précédemment ministre de l’Intérieur. Et le ministre de la Justice n’était autre que Jean-Jacques Urvoas… condamné à un mois de prison, en septembre 2019, par la Cour de Justice, pour violation du secret de l’instruction !
On dirait que beaucoup de choses s’expliquent, soudain. En tout cas, si les fuites venaient d’Urvoas, il n’en était pas à son coup d’essai.
On ajoutera que la procureure générale de Paris était alors Catherine Melet-Champrenault, réputée proche de Ségolène Royal. Elle aurait été nommée à la demande personnelle de François Hollande…
Peu à peu, on comprend mieux…
Et puis, deuxième chose, il y a une idée que je combattrai sans cesse avec indignation, cette idée qu'on essaie de faire passer, c'est que tout le monde fait la même chose. Et je veux dire que ce n'est pas vrai ! Je veux dire qu'il y a en France des élus qui respectent les règles, des gens qui trouvent normal d'avoir la discipline élémentaire d'être simplement dans une démarche de bonne foi, et je trouve scandaleux et même infâme qu'on essaie de faire croire que tout le monde ferait la même chose."
François Bayrou, 26 février 2017 Tweet
Pourquoi le gouvernement profond voulait abattre Fillon
La question est évidemment de savoir pour quelle raison des magistrats « en bande organisée » ont pris autant de risques avec leurs obligations statutaires (notamment sur la préservation du secret de l’instruction) pour abattre politiquement dans l’urgence un candidat à l’élection présidentielle. Sur cette visée politique finale, l’histoire reste pour l’instant muette.
De notre point de vue, plusieurs bonnes raisons existaient pour « flinguer » Fillon dans certains milieux, notamment sa proximité avec des milieux catholiques conservateurs. Mais tout cela n’aurait rien pu sans que les grands étatistes du gouvernement profond ne prennent peur.
Au sein même de son équipe de campagne, les vrais libéraux comme Danon ne cachaient pas leur agacement face aux technocrates incrustés dans l’équipe de campagne, comme Éric Aubry, qui sclérosaient le programme et faisaient obstacle à toute mesure vraiment libérale.
Cette résistance interne montre que la perspective de suppressions d’emplois publics massives, et d’une purge dans le train de vie de l’État du même ordre (voire plus violente) que celle que Jacques Rueff organisa en 1959, a très probablement légitimé dans la technostructure une levée de boucliers destinée à favoriser le candidat Macron.
Dans la pratique, les difficultés de François Fillon ont précipité le ralliement final des centristes à Macron. Pourtant, François Bayrou avait monté en octobre 2016 un groupe discret pour contrer la candidature de celui qui est devenu, par la suite, président de la République.
Théorie du flash totalitaire
Autrement dit, pour permettre l’élection d’Emmanuel Macron, il fallait disqualifier François Fillon triomphalement choisi à la primaire de la droite pour porter les couleurs des Républicains avec un programme que les libertariens pouvaient approuver. Le gouvernement profond a parié sur Macron, rejoignant les aspirations d’un Bernard Arnault et d’un Xavier Niel. Au passage, on notera que Bernard Arnault est épinglé dans l’affaire Ruffin, qui semble impliquer l’ancien chef des services secrets Bernard Squarcini.
Il semble donc que, par moment, des fonctionnaires éminents, qui forment de fait ce que nous appelons le gouvernement profond, franchissent allègrement la ligne rouge de la loi et pratiquent un flash totalitaire. Celui-ci consiste à mettre les moyens de l’État au service d’une cause partisane en violant les règles de droit.
François Fillon en a fait les frais.
Elle est pas belle notre institution Justice… Que chaque tribunal persiste à rendre « au nom du peuple français ?
Quant à Eliane, elle vient nous « confirmer » qu’elle travailler sous la Houlette du la patronne du Parquet général !
40 mois pour mûrir une vengeance pour ascenseur non renvoyé ?
Ou 40 mois pour recouvrer un epsilon de sens du devoir élémentaire d’indépendance qui incombe à tout magistrat ? …
Ou 4 jours pour trahir son serment, le temps de s’exécuter aux ordres d’une hiérarchie judiciaire, en privilégiant sa carrière, ou vendre son honneur pour un plat de lentilles ?
En fait, ce n’est pas une révélation mais une simple confirmation pour ceux qui, à l’époque, n’avaient aucune espèce de doute sur « le coup d’Etat institutionnel » venu de Macron et Hollande, de la justice de gauche (le « Mur des Cons ») et de quelques fieffés tels Ferrand, Bayrou et Cie… Comme le dénonçait, à l’époque, l’appel, si bien documenté, lancé par 13 éminents juristes.
Selon ces spécialistes du droit, – toutes opinions politiques confondues, – François Fillon, « jugé dangereux, car il avait déjà recueilli la confiance de plusieurs millions de ses compatriotes lors de primaires irréprochables », a été victime d’un « acharnement » de la gauche et d’une majorité de patrons des rédactions des organes de presse audio-visuelle et écrite, « pour tenter de l’empêcher, à tout prix, de concourir à l’élection présidentielle ».
A supposer que Fillon ait « trempé ses doigts dans la confiture », – ce qui, en dépit d’une urgence absolue pour obtenir une instruction et une condamnation médiatique pendant la campagne présidentielle, n’est toujours pas confirmé par le jugement d’un tribunal à l’heure présente-, il était parfaitement avéré en janvier 2017 que plus de 120 députés et sénateurs versaient leurs propres indemnités à leurs proches… Sans encourir aucunement les foudres des sbires du PNF et des « magistrats aux ordres »
tout cela nous montre que 1) l’hopital aura montré une grande incompétence et se trouve donc disqualifié. 2) la police se trouve totalement disqualifiée à Dijon. 3) la justice se trouve totalement disqualifiée ici. et enfin 4) la poste, en étant totalement inactive durant le confinement a prouvé son inefficacité totale.
Que reste-t-il de l’Etat ??? et bien moi qui suit un vrai libéral (au sens de recherche de la Liberté) je suis fort heureux de cette situation. Et si, on peut imaginé que Hollande est à l’origine de cette opération pour pousser Macron, il me semble bien que Macron fasse tout son possible pour supprimer cette ponction publique totalement nulle. Il aura fallut le coronavirus pour montrer aux gens honnêtes que l’hopital était d’une totale nullité. Je le confirme : ma fille atteinte de la maladie de Lyme a été virée de 4 urgences hopistalières : ils y sont totalement nuls infirmières comprises !!!! la maladie de Lyme pour votre information, seul le professeur Perronne se bat afin qu’elle soit reconnue, au moins par les services hospitaliers !!!
Mon propos semble partir dans tous les sens, mais il revient au centre en disant que l’Etat et son administration sont par leur totale incompétence à refaire totalement : peut-être est-ce cela que voulait dire Macron à sa dernière intervention !!!
Bonjour Bertrand
Tout ceci se comprend quand on est lucide sur l’objectif d’une oligarchie au pouvoir : c’est de le garder et d’en profiter.
L’argent est entre les mains d’une élite. Il ne doit pas en sortir.
Les dégâts collatéraux que vous citez sont les conséquences visibles : ça rapporte rien tout ça, bien au contraire.
Mais vous savez, « ILS » ont raison d’en profiter. Les vrais responsables sont ceux qui ne veulent pas voir ou qui s’en foutent, c’est à dire la population anesthésié par les « Radios Paris » médiatiques.
Seule une minorité de personnes ont conscience de la déliquescence et la perversité du système. Ils sont bien seuls.
Le flot d’argent déversé par les institutions ( BCE ), alors qu’on aurait pu en investir sur l’hôpital avant, n’ a pour unique but que de s’assurer du calme et de l’obéissance de la population ( je ne parle pas de la nation, vu qu’elle existe plus à ce jour) et la spéculation de privilégiés… et je ne suis nullement de gauche.
Faite une recherche sur le Net et lisez « l’étrange défaite de la France dans la mondialisation » vous comprendrez où sont les origines de vos (nos) nos déceptions et colères.
Bon livre.
Précision : ajouter à la recherche sur le NET , « Partie 2 »
La caste socialo, dynastique et indéboulonnable depuis 30 ans, choisit elle même la marionnette qui fera le beau à la télé en appliquant leur programme. Les élections de 2017 ont été une sinistre farce. Préambule à une série d’autres farces macabres. Cela devrait servir de leçon pour 2022. Seule une candidature préparée dans l’ombre peut surprendre cette caste hégémonique. Pendant 2 ans il faudra lancer des leurres puis débarquer de nuit, à 3 semaines de la fin des candidatures, en récupérant à la dernière minute les soutiens promis aux leurres. Ensuite s’appuyer sur un réseau souterrain d’hommes sûrs constitués d’agents dormants infiltrés dans la caste à des postes clé. Puis continuer d’intoxiquer la presse socialo corrompue de fausses pistes et de voies sans issues.
Agir dans l’ombre pour se préparer ? Ça s’appelle un coup d’Etat!!!!! J’ai peur que vous n’ayez raison. Comment se défaire de la caste oligarchique des énarques qui nous étrangle petit à petit, multiplie les structures d’Etat inutiles, se gave ainsi de bons postes entre copains, et nous fait crever au lieu d’aider le pays et les citoyens a mieux vivre?
Avez vous lu le récent bouquin Les voraces de Jauvert?
Bonaparte, Napoléon III et même de Gaulle sont arrivés au pouvoir par un acte fort, seul capable de mettre fin à un régime décadent usé dans sa pensée et déliquescent pour imposer une nouvelle vision du pouvoir plus adaptée au virage de leur époque…. le temps que ça a duré, jusqu’à être usés eux mêmes, mais c’est à ce prix que la France a connu des sursauts salvateurs.
Si cela doit prendre la forme d’in coup d’Etat d’extreme droite ça sera voué à l’echec vu la faiblesse de la pensée FN et de ses troupes au delà de l’expression du ras le bol et du rejet, et surtout vu la masse actuelle des planqués et profiteurs du système actuel ( presse, fonction publique, entreprises publiques et assimilés, clientèles assistées et cajolées…)
Je ne vous qu’une seule idée à préparer et faire mûrir à l’air libre ou dans l’ombre: le minarchisme avec un « i »= l’Etat minimum en visant en conséquence à donner une activité responsabilisante et heureuse a chacun
Qu’on mettent les énarques au boulot sur les chantiers du BTP. On a besoin de vrais bras.
Ça les empêchera de cornaquer la desastr euse CCC commission citoyenne sur le climat en pondant ou faisant pondre des idées à la con comme 110 km/ h sur les autoroutes, et autres idées manipulées en nous faisant croire que la CCC est représentative !!!!! La France crève de trop de gens nantis qui n’ont jamais gagné leur vie autrement qu’avec l’argent de nos impôts qu’ils nous prennent sans fin et sans efficacité, et prétendent faire notre bonheur à notre place. Assez!!! Il est temps de mettre fin à l’oligarchie des castes d’Etat. Notre pays a besoin d’un projet d’avenir éclairé qui place l’individu responsable et heureux de son travail au cœur des ambitions…
Aura t on ici assez de force pour faire émerger et gagner les porteurs de ces idées du futur? Il y a des jours où je doute de notre déclin….!
Lisez Harari aussi.
Zemmour s’est déclaré un peu tôt mais ça peut marcher quand même. Ou pas, en vérité je me demande si les électeurs n’ont pas tous attrapé les syndrome de Stockholm.