Le télétravail doit-il devenir le nouvel eldorado de l’hyper-réglementation et de l’enrégimentement des entreprises ? Les bureaucrates syndicaux le souhaitent, qui ont vite repris leurs vieilles habitudes du monde d’avant : réunions artificielles où l’on palabre pour s’occuper, brasser de l’air, et justifier sa décharge syndicale devant les cotisants, revendications paradoxales permanentes et chicaneries interminables sur tous les sujets. Mais quand ces bureaucrates syndicaux laisseront-ils les entrepreneurs affronter la crise sans leur imposer des lois indigestes ?
Avec les bureaucrates syndicaux, le télétravail n’a pas tardé à être passé à la moulinette des interminables chichayas qu’ils fomentent depuis toujours pour faire croire qu’ils sont utiles à la société, et à leurs adhérents. Après avoir rué dans les brancards, durant le confinement, pour dénoncer les employeurs qui forçaient leurs salariés à travailler en présentiel, ils se battent aujourd’hui pour qu’un accord interprofessionnel encadre sévèrement le télétravail et bannissent, notamment, le télétravail permanent. Il est vrai qu’avec une récession de 10 points de PIB, les entrepreneurs n’ont que cela à faire.
Mais quand la France dissoudra-t-elle ces ligues d’emmerdeurs et interdira-t-elle à ces bureaucrates syndicaux d’empoisonner la vie des entreprises et des salariés ?
La comédie du télétravail lancée par le gouvernement
Rappelons quand même que, dans un premier temps. les entrepreneurs n’ont absolument rien demandé en matière de télétravail ! Lorsque le gouvernement a brutalement décidé le confinement, au mois de mars, les entreprises ont reçu la consigne de généraliser immédiatement le télétravail. Partout, il a fallu improviser, souvent en se méfiant de la légèreté de l’administration face aux risques qu’elle faisait prendre aux entreprises.
On se souvient ici du problème de la faute inexcusable de l’employeur en cas de contamination dans les locaux de l’entreprise. Longtemps, l’administration a refusé d’envisager le problème, signe de son extrême lenteur à prendre la mesure des problèmes qu’elle posait aux employeurs soumis à l’obligation de faciliter le télétravail.
La comédie des salariés qui ne voulaient plus aller travailler
Au moment du déconfinement, les entrepreneurs ont dû à nouveau improviser face à leurs salariés qui ne voulaient pas retourner travailler. Là encore, sur ce point, ils se sont trouvés bien seuls pour agir.
Faut-il rappeler à cette occasion que la CGT est parvenue à bloquer, le 11 mai, la réouverture de l’usine Renault à Sandouville ? À cette époque, il existait un consensus syndical large pour vanter les mérites du télétravail et monter en épingle les risques d’une présence physique en entreprise. Là encore, face à ces refus de revenir travailler, entreprises et entrepreneurs ont dû improviser comme ils le pouvaient, et les syndicats ne se sont guère montrés très allants pour favoriser le retour des salariés.
La comédie des bureaucrates syndicaux qui veulent tout contrôler
Tous ces atermoiements n’ont évidemment pas dissuadé les centrales syndicales de demander une “négociation interprofessionnelle” sur le télétravail, là où existe déjà un accord vieux de 15 ans… Le patronat, pour complaire au gouvernement, a consenti au principe d’un diagnostic partagé… qui doit être présenté aujourd’hui. Et les bureaucrates syndicaux qui l’ont négocié insistent désormais pour que s’ouvre une négociation grâce à laquelle ils pourront hyper-réglementer une pratique dont l’improvisation leur a très bien convenu jusqu’ici.
Les entreprises sont assez grandes pour se prendre en charge toutes seules
Soudain, une soif inextinguible de négociation nationale “interprofessionnelle” avec le patronat pour fixer des règles uniques pour toutes les entreprises en France s’est donc emparée des centrales syndicales. Alors que le pays entier se rebelle contre le jacobinisme et le centralisme parisien… les bureaucrates syndicaux n’ont, pour leur part, rien changer à leurs habitudes héritées du monde d’avant. On se réunit à Paris, on papote, on négocie, on imaginer gouverner.
Les délégations syndicales qui participent à ces discussions sont d’ordinaire composées à la va comme je te pousse, avec des gens qui ne représentent qu’eux-mêmes et qui, en aucun cas, ne sont la représentation du pays réel. Ces gens-là, qui ont souvent échoué en entreprise lorsqu’ils s’y sont essayé, se donnent de l’importance et en abusent en multipliant les chicaneries sur tous les sujets et en essayant de se faire mousser face à leurs adhérents.
Cette bureaucratie n’a évidemment aucune légitimité pour imposer des règles aux entreprises. Mais elle est malheureusement convaincue du contraire. Et elle ne se prive pas de chercher à imposer des règles venues de nulle part à l’ensemble des entreprises de ce pays, y compris là où elles ne comptent aucun adhérent.
La bureaucratie syndicale aime le chômage
La logique finale de ces stratégies somme toute très individuelles est bien connue : il vaut mieux contrôler un marché du travail qui produit du chômage de masse plutôt que de ne pas exister dans un monde de plein emploi.
La bureaucratie syndicale ne trouve sa justification (et son content) que dans l’élaboration de normes indigestes sur tous les sujets, qui empoisonnent la vie des entreprises. Empêcher d’agir, c’est déjà exister et avoir du pouvoir sur l’autre. Et ça, c’est une superbe reconnaissance pour des gens dont personne n’a jamais entendu parler. Voilà des quidam qui, tout à coup, par la grâce d’une adhésion syndicale, disposent soudain d’une capacité à changer le monde ! pourquoi bouder son plaisir ?
Et si le prix à payer pour cette manie de laisser sa marque partout s’appelle le chômage de masse, qu’importe, on dira que c’est la faute du capitalisme !
Cette logique a déjà provoqué une multitude de délocalisations dont on mesure les dégâts aujourd’hui. Et, sans une interdiction définitive des négociations interprofessionnelles, on voit mal comment cette spirale du déclin s’arrêtera.
Le sabotage du travail est le sport favori et exclusif des sales jeux syndicaux !