Suffit-il d'éteindre son téléphone pour échapper à la surveillance constante que celui-ci permet ? Beaucoup le croient, et un lieu commun consiste désormais à prétendre qu'il faut "couper sa connexion" pour échapper aux manières un peu insistantes de tous les organismes (publics ou privés) qui pistent votre vie privée à partir de votre téléphone cellulaire. Sauf que... les logiciels de masse conçus pour épier les populations à partir de ce qu'on appelle l'intelligence artificielle sont aussi capables d'identifier les habitués de la "coupure"... et ne tarderont pas à les signales comme suspects. Comme en Chine, où 2.000 Ouïghours auraient été arrêtés pour cette raison. Il faudra donc trouver une autre méthode pour échapper à la police et à ses oreilles indiscrètes.
Éteindre son téléphone est-il la meilleure façon d’échapper aux multiples surveillances dont votre téléphone portable peut faire l’objet ? Certains Ouïghours le pensaient sans doute avant de recevoir la visite de la police et de se retrouver en camp de rééducation, destiné à les détourner du terrorisme islamiste. Ce dernier motif est évidemment invoqué par les autorités chinoises pour justifier des privations de liberté qui frappent de plein fouet des gens identifiés par un logiciel d’intelligence artificielle supposé anticiper la commission d’attentats.
Un système de surveillance révélé par Human Rights Watch
L’association non-gouvernementale américaine Human Rights Watch (financée notamment par George Soros) a décrit début 2018 le logiciel prédictif utilisé par la police chinoise pour identifier les candidats ouïghours au terrorisme musulman. Ce logiciel est nourri par différentes sources, notamment par des caméras de vidéo-surveillance dont certaines sont capables d’effectuer de la reconnaissance faciale, et par les fichiers officiels qui permettent de tout savoir de l’identité des personnes reconnues par les caméras installées dans les rues.
L’ensemble permet l’exploitation d’un « Big Data » à partir d’une plate-forme intégrée d’opérations simultanées (IJOP en anglais) sur laquelle Human Rights Watch livre quelques confidences. Selon la propagande chinoise, le logiciel prédictif permet une surveillance sophistiquée et intelligente de la population, qui conduit à des arrestations préventives sur des motifs qui laissent rêveurs.
Par exemple, l’un des motifs consiste à éteindre trop fréquemment son téléphone, ce qui est parfaitement légal, mais identifié comme un comportement suspect.
Going “off grid” (去向不明 or 轨迹不明), for example “switching off their phone repeatedly” or being missing for periods of time.
Human Rights Watch Tweet
La liste des motifs d’arrestation est longue et vaut vraiment le détour. Nous vous recommandons vivement de la consulter. D’ici là, on retiendra que le renoncement au téléphone portable est sévèrement réprimé par les autorités chinoises, qui exigent que tous les Ouïghours soient dotés d’un mouchard permanent pour épier leur activité.
Quand éteindre son téléphone devient un comportement suspect
On retiendra de ces révélations qui ne sont malheureusement pas de la science-fiction que les logiciels de surveillance de masse sur lesquels nous reviendrons prochainement ne se contentent pas de renseigner automatiquement la police sur des activités suspectes (comme la consultation de sites dissidents, par exemple). Ils signalent également tout comportement qui interromprait la chaîne de surveillance. Par exemple, si vous éteignez votre téléphone pendant une après-midi, vous êtes signalé comme ayant un comportement déviant qui peut cacher une activité « terroriste ».
Ceux qui imagineraient tromper la surveillance des grandes moustaches par une astuce aussi simple que la mise hors service de leur téléphone s’abusent donc. Viendra un temps où le port permanent d’un téléphone portable sera considéré comme un comportement normal, voire obligatoire, et l’absence de téléphone deviendra un grand motif de tracasserie.
On aurait bien tort d’imaginer que cette évolution ne concerne que la Chine. Les élucubrations de Klaus Schwab dans son Great Reset font d’ores et déjà l’éloge de la société de surveillance sous le prétexte fallacieux de la protection sanitaire.
Pour échapper à la surveillance policière, il faudra penser à autre chose.
Comment est financée HRW ?
… vous voulez sans doute par qui?
Ben oui, Soros
Couper ne suffit pas. Enlever la batterie et même vivre sans appareil électronique. Porter des vêtements anti-ondes. Et si toutefois on va sur internet, comme on se sait surveillé, faire tout et n’importe quoi transformer le surveilleur en manipulé.