La reconnaissance faciale se répand dans l'indifférence générale du public et avec la complicité des gouvernements. on pense bien entendu à la Chine ou le parti communiste a construit depuis dix ans un maoïsme 4.0. Mais ces derniers temps entreprises et gouvernements occidentaux ont été pris en flagrant délit de développer discrètement le recours à l'intelligence faciale. Et, bien entendu, le Forum Economique mondial de Davos développe un projet pour "encadrer" l'utilisation de la reconnaissance faciale.
Plus rien n’étonne de la part du régime communiste chinois revigoré par Xi Jingping. On lit quand même avec un certain effroi le reportage publié voici quelques jours par les “Observers” de France 24:
“Une femme âgée est assise en face d’un homme en chemise blanche qui utilise une tablette pour scanner son visage. La tablette donne des instructions en mandarin, que l’homme répète ensuite dans un dialecte local utilisé dans les régions du centre-ouest de la Chine. Un autre homme utilise une machine manuelle pour lire ce qui semble être une carte d’identité”.
Cette vidéo a été publié le 25 juin de cette année:
“Le lecteur de carte d’identité que tient l’homme au premier plan de la vidéo porte le logo de la société Centerm. Sur le site web de Centerm, on peut trouver le même appareil et ce à quoi il sert : effectuer des services bancaires. Un autre logo, en rouge et vert, apparaît sur l’écran de l’appareil : celui de la Rural Credit Union of China (农村信用合作社), une banque chinoise possédant de nombreuses succursales dans les zones rurales de Chine”
es employés remettent une carte de sécurité sociale aux clients. Avec cette carte, les citoyens peuvent accéder à leurs pensions, à l’assurance maladie et aux allocations de chômage. Et un économiste a expliqué anonymement aux “Observers”:
“Il est difficile pour les personnes âgées des zones rurales de gérer le processus [d’activation de la carte par reconnaissance faciale]. Mais elles ne sont pas nécessairement perturbées par cette nouvelle technologie. Le plus important pour elles est de ne pas manquer les prestations de sécurité sociale auxquelles elles ont droit. Quoi qu’il en soit, tous ceux qui utilisent les services bancaires en Chine doivent utiliser la technologie de reconnaissance faciale”.
La reconnaissance faciale près de chez vous
La Chine continentale, c’est loin. Et puis c’est un Etat dominé par un parti unique….Depuis le début de la crise du Covid, nous savons que ce genre de raisonnement ne tient plus. Les méthodes de surveillance de plus en plus totales de la Chine sont un prétexte, pour nos dirigeants et les grandes entreprises occidentales à l’installation de méthodes similaires.
Et puis, récemment, Facebook, Netflix et Google ont été pris la main dans le sac du développement de la reconnaissance faciale ou d’autreds pratiques de collecte illégale de données non autorisée par la Corée du Sud: en particulier “Facebook a été condamné à payer 6,46 milliards de wons (4,7 millions d’euros) pour la création et le stockage de modèles de reconnaissance faciale de 200 000 utilisateurs sud-coréens entre avril 2018 et septembre 2019, et cela sans leur consentement”. On se demandera pourquoi l’Etat sud-coréen inflige une amende aussi modique à l’entreprise de Mark Zuckerberg. Mais n’est-ce pas que les Etats s’apprêtent eux-mêmes à développer massivement la reconnaissance faciale et auront besoin du savoir-faire des entreprises?
Selon le media américain Buzzfeed, “Les forces de l’ordre et les agences gouvernementales de 24 pays en dehors des États-Unis ont utilisé une technologie de reconnaissance faciale controversée appelée Clearview AI, selon des données internes de l’entreprise examinées par BuzzFeed News.
Ces données, qui vont jusqu’en février 2020, montrent que des services de police, des bureaux de procureurs, des universités et des ministères de l’intérieur du monde entier ont effectué près de 14 000 recherches avec le logiciel de Clearview AI. Dans de nombreux organismes d’application de la loi, du Canada à la Finlande, les agents ont utilisé le logiciel à l’insu de leurs supérieurs ou sans leur permission. Après avoir reçu des questions de BuzzFeed News, certaines organisations ont admis que la technologie avait été utilisée sans la supervision de leurs dirigeants”.
On appréciera particulièrement la réponse faite par Interpol à des journalistes qui enquêtaient sur le sujet: interrogée sur les plus de 300 recherches qui auraient été effectuées par l’organisation, l’un de ses porte-parole a répondu en ces termes : «Un petit nombre d’agents ont utilisé un compte d’essai gratuit de 30 jours pour tester le logiciel Clearview. Il n’existe aucune relation officielle entre Interpol et Clearview, et ce logiciel n’est pas utilisé par Interpol dans son travail quotidien». Sans commentaire….
La France a bien entendu participé à l’utilisation inavouée du logiciel de Clearview AI. Et comme dirait le perspicace Arnaud Aaron Upinsky, auteur de La tête coupée, il suffit qu’un gouvernement vous annonce mettre un système de vidéosurveillance (du port du masque dans le métro) en place à titre expérimental et “sans reconnaissance faciale”, comme l’a mis en place un décret du 11 mars 2021, pour que l’on sache que “c’est exactement le contraire”. La France travaille à la mise en place d’un système de surveillance par reconnaissance faciale.
Dormez tranquille, le bon Docteur Schwab vous protège
Heureusement, pour nous rassurer, nous avons le bon Docteur Schwab et le Forum Economique de Davos. Les liens de Klaus Schwab avec la Chine sont suffisamment intimes pour qu’il ait jugé bon, avec une véritable éthique de la compassion, de lancer un projet qui serve à “encadrer” la reconnaissance faciale: le projet “Responsible Limits on Facial Recognition Technology”. Appliquons la méthode Upinsky de décryptage – la politique depuis Machiavel consiste à dire exactement le contraire de ce qu’on fait ! Nous pouvons être sûrs qu’à Davos on ne se préoccupe en aucun cas d’encadrer mais de diffuser la reconnaissance faciale comme un outil de surveillance illimitée et où l’apparente neutralité technologie serve un projet, humain, trop humain, de domination. Vous en doutez encore. Eh bien lisez entre les lignes de la prose lénifiante de ceux qui présentent le projet (C’est nous qui soulignons les mots qui masquent l’intention et la révèlent à la fois:
Comment créer des directives applicables pour répondre aux préoccupations en matière de droits de l’homme découlant de l’utilisation de la technologie de reconnaissance faciale ?
Le défi
L’adoption de la reconnaissance faciale a augmenté de façon spectaculaire au cours des dernières années, alimentée par l’amélioration rapide de cette technologie. Si les taux de précision dépassent désormais 95 %, de sérieuses inquiétudes subsistent quant à son utilisation potentielle à des fins de surveillance de masse et à sa vulnérabilité aux préjugés injustes. Des organisations publiques et privées du monde entier sont aux prises avec ce problème et explorent diverses réponses politiques. Pour aider ces organisations à relever ce défi, le Forum économique mondial a collaboré avec des acteurs du secteur, des décideurs, des représentants de la société civile et des universitaires afin d’élaborer un cadre de gouvernance visant à garantir une utilisation sûre et fiable de la technologie de reconnaissance faciale.
L’opportunité
Ce projet réunit diverses parties prenantes de tous les secteurs de la société pour co-concevoir un cadre structuré autour de quatre étapes :
Définir ce qui constitue l’utilisation responsable de la reconnaissance faciale en rédigeant un ensemble de principes d’action.
Concevoir les meilleures pratiques pour soutenir les équipes de produits dans le développement de systèmes “responsables dès la conception”.
Évaluer dans quelle mesure le système conçu est responsable grâce à un questionnaire d’évaluation qui décrit pour chaque cas d’utilisation les règles à respecter pour se conformer aux principes d’action.
Valider le respect du principe d’action par la conception d’un cadre d’audit par un tiers de confiance.
Ce cadre est ensuite appliqué à divers cas d’utilisation (par exemple, l’accès au visage, la sûreté et la sécurité des espaces publics, le marketing et les services à la clientèle, les services de santé) dans toutes les juridictions.
Comment s’engager
Partenaire pilote : Mettez en œuvre les cadres de gouvernance dans votre organisation, partagez vos commentaires et contribuez à un processus itératif.
Communauté du projet : Nommez des experts, des décideurs ou des cadres supérieurs qui peuvent aider à guider les projets du Centre pour la quatrième révolution industrielle en fournissant régulièrement des informations au fur et à mesure de l’élaboration des projets.
Boursier : Proposez la candidature d’une personne de votre organisation qui travaillera à temps plein ou partiel dans l’un des centres et jouera un rôle essentiel dans l’élaboration de cette initiative.
On est en pleine novlangue managériale mise au service du “fascisme gris“. Il ne manque en fait que la référence écologiste. Ils ont dû l’oublier.
“un cadre de gouvernance visant à garantir une utilisation sûre et fiable de la technologie de reconnaissance faciale.”
Cela ne vous rappelle pas les “vaccins sûrs et efficaces” ?
Très juste. C’est la même langue de bois inspirée de ce qu’il y a de plus stéréotypé dans l’enseignement du management.
c’est déjà en place en France malheureusement..
ouvrez un compte avec une banque en ligne dite ” Fin tech”..
c’est le selfie de verification automatique..
et pour une dont le nom se termine par O, ils demandent meme un scan video du visage + enregistrement de la voix …
et bien sur , aucune mention dans les docs commerciaux..
et quand on leur demande, la réponse est : ” c’est pour la sécurité..”
https://www.nowtheendbegins.com/ngfs-network-of-central-banks-supervisors-greening-financial-system-new-world-order-emmanuel-macron/
à la lecture de cet article on comprend bien où va ce monde de plus je reçois opinion.com et là est-ce un hasard ? la pétition porte sur INSTAURATION D’UN PASS CARBONE “je ne signe pas bien sûr”! dans le texte ;(( À l’image d’un compte en banque, ce compte carbone sera crédité de 2000kg de carbone par français par an, suivant les accords de Paris. Il sera demandé lors de tout achat de produits ou services de première main générant une quantité non négligeable de carbone dans son cycle de production / commercialisation de présenter son compte ou pass carbone sur lequel sera débité le montant de carbone lié à la dépense . (..)Il sera possible d’échanger du carbone entre citoyens..bla bla))
Le pass sanitaire ne sert qu’à QRcoder les gens pour l’instauration du passeport vert .Imaginons ce que pourrait être ce monde avec la marque de bête ! mais il s’en vient….