Origines du coronavirus : Pékin rejette les accusations américaines

À ce jour, Pékin refuse de dire la vérité sur les origines du virus. Vendredi dernier, le bureau américain du directeur du renseignement national a publié un nouveau rapport , pour étayer la thèse de la sortie accidentelle du SARS-Cov2 de la ville de Wuhan. Deux jours plus tard, la Chine a demandé aux Etats-Unis d’arrêter « ses attaques » avec des informations non fondées.

Une attaque « politique et fausse »
Le rapport publié vendredi dernier est une version complète des conclusions d’une étude menée par les services de renseignements américains concernant l’apparition du coronavirus que Pékin a qualifié de « politique et fausse ». Comme nous l’avons évoqué, Pékin refuse toujours la vérité sur les origines de l’épidémie.
Selon les autorités chinoises, Washington a eu recours à ses agents de renseignements pour mener cette étude. Or, seul un scientifique serait en mesure de juger si le virus est réellement apparu suite à une fuite en laboratoire.
Le porte-parole du Ministère chinois des affaires étrangères, Wang Wenbin, a déclaré que le document américain manque de crédibilité vu qu’il n’est pas fondé sur des données scientifiques. Il a aussi mentionné que le recours à des agences de renseignement constitue « une preuve irréfutable de politisation » de la démarche. M. Wang appelle Washington à cesser d’attaquer Pékin.
Comme si les services de renseignement n’étiant pas remplis de docteurs en science. La ficelle est un peu grosse.
Pékin contre une nouvelle enquête
Le rapport publié vendredi 29 octobre est le fruit du travail de 4 agences d’espionnage américaines et d’un organisme multi-agences. Il ine rejette pas complètement la thèse que le coronavirus pourrait avoir une origine naturelle. Mais il affirme qu’il est aussi impossible d’écarter l’hypothèse d’une fuite de laboratoire.
Le document en question indique également que la communauté scientifique mondiale ne dispose pas de tous les échantillons cliniques liés aux premiers cas de Covid-19. Ainsi, les auteurs demandent à la Chine l’accès aux dossiers concernés.
Actuellement, l’ouverture d’une nouvelle enquête est envisagée suite à la visite d’une équipe d’experts internationaux de l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Pour rappel, depuis février 2021, des enquêteurs mandatés par l’Organisation mondiale de la Santé se sont penchés sur un stock de 200 000 échantillons de sang qui incluent ceux des derniers mois de l’année 2019. Ces derniers représentent une piste essentielle pour remonter aux origines du virus et découvrir quand, comment et où le virus s’est transmis pour la première fois chez l’homme.
Mais les autorités chinoises s’y opposent. Elles ont déjà été critiquées pour leur manque de coopération lors de la réalisation des premières enquêtes sur les origines du virus. Selon le président Biden, Pékin dissimule « des informations essentielles».
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