Tous les employés municipaux de New York, incluant les policiers et les pompiers doivent se soumettre à la loi sur l’obligation vaccinale à compter du 1er novembre. Ceux qui n’ont pas reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-19 seront mis en congé sans solde d’après la mairie de la ville.
Une manifestation en guise de protestation
Les polices et les pompiers newyorkais ont effectué une manifestation le lundi 25 octobre dernier pour montrer leur refus de se soumettre à l’obligation vaccinale. Ils ont marché sur le pont de Brooklyn jusqu’au City Hall tout en brandissant des pancartes. « Fin des libertés », « Est-ce qu’on vous demande si vous êtes vaccinés quand vous appelez les secours ? », « Essentiels hier, au chômage aujourd’hui », en voilà quelques-uns des contenus des écriteaux.
Bon nombre des manifestants étaient des pompiers puisque deux cinquièmes d’entre eux ne sont pas vaccinés. Dans le département de la police de New York (NYPD), 30% des employés, soit environ 16.500 individus ont fait leur choix, ils refusent de se faire vacciner.
A partir du 1er novembre, les employés qui n’ont reçu la moindre dose de vaccins seront pénalisés par un congé sans solde. D’autres sanctions plus lourdes pourraient tomber plus tard.
Dans un communiqué, le président de la Police Benevolent Association Patrick J. Lynch a déclaré que les syndicats de la police prévoient d’engager une action en justice afin de protéger leurs collègues.
Notons que pour inciter les employés à se soumettre à l’obligation vaccinale, le maire de New York, Bill de Blasio a annoncé sur CNN la semaine dernière que les vaccinés auront droit à une prime de 500 dollars.
Vers une baisse d’effectifs source de grande désorganisation
Selon les opposants à l’obligation vaccinale, le NYPD, police de New York que nous connaissons bien par nos séries télévisées préférées, risque de perdre environ un tiers de ses effectifs si le mandat Biden et la prime promise par le maire de la ville ne suffisent pas à convaincre les policiers anti-vax. Il se trouve que c’est l’objectif des abolitionnistes de la police qui souhaitent mettre en place une réforme des forces de l’ordre visant à réduire les effectifs dans le but de faire des économies et de lutter contre la violence policière.
Selon Maria Haberfeld, professeur au John Jay College of Criminal Justice of New York, la baisse des effectifs pourrait causer une hausse du taux de criminalité dans la ville.
Même scénario en France ou la situation est critique dans les hôpitaux et les établissements médico-sociaux avec l’obligation vaccinale. Des suspensions de soignants qui constituent un risque réel sur l’offre de santé.