La Commission européenne en approuvant une 3e dose vaccinale donne aux gouvernements un prétexte de plus pour bafouer les libertés fondamentales

La Commission européenne en approuvant une 3e dose vaccinale donne aux gouvernements un prétexte de plus pour bafouer les libertés fondamentales


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Jeudi dernier, une troisième dose de rappel a été recommandée par la Commission européenne pour les 27 pays membres de l’UE. Cette formalité devrait contribuer à la conservation du pass sanitaire européen, autrement, ce visa sanitaire ne pourra plus être considéré comme valide selon Didier Reynder. En France, depuis quelque mois, Macron a préparé les esprits à la généralisation de la 3e injection pour continuer à jouir du passe sanitaire. Il s’agit du rappel vaccinal qui s’applique désormais à tous les Français majeurs à partir de cinq  mois après la deuxième injection. Preuve, s'il en est besoin, que la fédéralisation de l'Union Européenne conduit à un recul des libertés.

Nouvelles règles à partir du 12 janvier

En vue d’actualiser le Certificat Covid de l’UE, Didier Reynders, commissaire à la Justice a déclaré : « Nous proposons une validité de neuf mois pour le certificat anti-Covid européen et au-delà de cette période, sa validité ne serait plus reconnue en l’absence d’une dose de rappel ».

Pour justification, ce dernier a mis en avant une réduction de l’efficacité des vaccins après six mois. Les nouvelles règles relatives à cette troisième dose entreront en vigueur à compter du 10 janvier 2022, ce qui laisserait amplement le temps d’instaurer une campagne vaccinale. Pour rappel, Pfizer a hérité d’un contrat de 1,8 milliard de doses, ce qui est amplement suffisant pour approvisionner les rappels au sein de l’UE.

Néanmoins, face à cette déclaration, les membres du secteur aérien demeurent inquiets et ne manquent pas de préciser que « réduire la validité des certificats de vaccination à neuf mois et exiger de troisièmes doses est prématuré et peut mettre en danger la possibilité des personnes à voyager … de nombreux pays de l’UE doivent encore rendre les troisièmes doses disponibles pour la majorité de leurs populations adultes ».

Face à la polémique, le commissaire européen a tenté de rassurer en précisant qu’il s’agit là d’ « une nouvelle recommandation » et que l’on pourra jauger les réactions de l’ensemble des États membres, étant donné que chacun sera en droit de prendre une décision en fonction de sa propre situation.

Sanctions et discriminations en vue pour les non vaccinés

Le commissaire européen a tenu à rappeler qu « ‘ Il y a des débats sur l’usage interne fait du certificat. Il y a des différences très grandes entre les États, comme pour les mesures de lutte contre la pandémie ». Pendant ce temps,

 des députés du Parlement européen se rassemblent pour exprimer leur opposition à ce passe sanitaire.

A noter que la France a opté pour l’injection de rappel après un délai maximum de 7 mois. Les adultes sont les principaux concernés dans l’histoire et le rappel est désormais considéré par le gouvernement comme une priorité de santé publique. Olivier Véran a d’ailleurs souligné que « nous allons ouvrir, rouvrir ou amplifier les centres de vaccination existants ».

Si le rappel n’est pas effectué dans les deux mois qui suivent, le pass sanitaire sera directement retiré au concerné.

Pour rappel, Jean-François Delfraissy avait annoncé récemment qu’après cette dose de rappel, le vacciné allait bénéficier d’une réponse immunitaire « environ dix fois supérieure à celle après la seconde dose ». Pourtant, interrogé quant à la nécessité de procéder à d’autres vaccinations après cette troisième dose, le professeur a indiqué qu’il ne pouvait pas donner de réponse exhaustive à la question.

Dans ce contexte, il est légitime d’avoir de sérieux doutes d’une part sur les motifs de cette campagne de la 3e dose de vaccination, et d’autre part de l’efficacité réelle du vaccin. Ce qu’on voit, surtout, c’est que la Commission Européenne, dont les compétences en matière de santé ont été renforcées à l’occasion de la crise du COVID,  est un point d’appui pour un gouvernement qui veut, comme le gouvernement français, bafouer les libertés individuelles et collectives sous prétexte de crise sanitaire.


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