Le résultat du 1er tour du Congrès LR est tombé en début d'après-midi ce jeudi 2 décembre. La première place d'Eric Ciotti a déconcerté bien des pronostiqueurs. Alors, la question se pose: peut-il à nouveau surprendre et arriver en tête lors de la proclamation des résultats du second tour, samedi?
Ce n'est plus un parti, c'est un quatre-quarts!
Les résultats tombés en début d’après-midi, sont extrêmement serrés. Respectivement 22, 23,9, 25 et 25,6 pour Xavier Bertrand, Michel Barnier, Valérie Pécresse et Eric Ciotti ! Que nous dit ce vote? Qu’il n’y a pas de leader incontesté chez les Républicains.
Xavier Bertrand a bien essayé un dialogue direct avec la nation mais sans dépasser les 15% dans les sondages et, lorsqu’il a finalement accepté les règles du Congrès LR, il finit avant-dernier (n’oublions pas Philippe Juvin à 3%).
Michel Barnier avait énormément d’atouts: une campagne de terrain, auprès des militants, commencée au printemps; une fidélité à son parti, une capacité à travailler en équipe, une stature internationale. Il les a sans doute insuffisamment mis en valeur; il n’a pas su raconter une belle histoire, qui fasse rêver les militants. Ses deux premiers débats n’ont pas été assez combatifs et lui ont fait perdre les voix de jeunes LR, au départ acquises, mais qui sont allées à Ciotti.
1209 voix! C’est la toute petite avance que Valérie Pécresse a sur Michel Barnier. Son insolence lors des débats vis-à-vis du négociateur en chef du Brexit lui aura donc permis de le doubler sur le fil. Et les pronostics sont en sa faveur. Philippe Juvin, Xavier Bertrand et Michel Barnier, pas rancunier, lui apportant leur soutien, on est donc sur le papier à un rapport de forces 74/26. Alors, est-ce plié?
Ciotti peut, une fois investi, absorber la moitié de l'électorat zemmourien : les adhérents LR le comprendront-ils à temps?
Il ne faudrait pas déclarer Ciotti perdant trop vite. Je me souviens d’une conversation, au mois de septembre, avec un soutien de Michel Barnier qui me disait redouter “les 10% d’Eric Ciotti”. Avouons que c’est cocasse, a posteriori.
Xavier Bertrand, Michel Barnier, Valérie Pécresse ont tous les trois des réseaux patronaux, médiatiques, en particulier, dont ne disposait pas Eric Ciotti. L’un d’eux aurait dû se retrouver à 40% et laisser Ciotti à ses 10% initiaux. Quand on voit que ni Xavier Bertrand, gros vainqueur au régionales, ni Michel Barnier, qui avait pour lui la stature, n’ont entraîné plus du quart de l’électorat, croit-on vraiment qu’ils ont la maîtrise du report des voix? Bien entendu, il y aura l’argument, pas faux, consistant à dire que Valérie Pécresse est capable de prendre des voix au centre à Macron. Mais il est non moins probable qu’elle en perdra à droite. Objectivement, aujourd’hui, l’argument inverse se plaide aussi: ne vaut-il pas mieux avoir un Eric Ciotti qui a toutes les chances d’aspirer une partie des voix de Zemmour; et qui sera suffisamment habile pour construire une équipe LR soudée.
Imaginons qu’Eric Ciotti sorte vainqueur du Congrès: il hériterait d’un socle de 10% LR; et il serait en mesure d’aspirer une bonne moitié de l’électorat d’Eric Zemmour : avec un socle zemmourien à 12/13 %, cela mène Ciotti à 16 ou 17%. Après cela, il ne s’en faut pas de grand chose pour se rapprocher des 20% et donc arriver au second tour. Faites le calcul pour Valérie Pécresse: auréolée de sa victoire, elle peut passer de 11 à 15% des voix dans les sondages nationaux. Mais la présidente de la région Ile-de-France n’a aucune crédibilité auprès de l’électorat zemmourien. Il lui faudra donc essayer de prendre des voix au centre. Un pari très aléatoire: seul Michel Barnier aurait pu venir taquiner Macron sur les sujets européens, par exemple.
Evidemment, le calcul que je fais, est contre-intuitif: le réflexe de vote utile amènera à voter Pécresse un certain nombre d’adhérents. Et il n’y a qu’une journée pour faire changer d’avis les militants LR. Il est certain qu’avec un peu plus de temps, Eric Ciotti aurait une chance d’inverser la vapeur. Avec un second tour qui suit immédiatement le premier, c’est moins probable.
Pourtant, en politique il ne faut jamais dire qu’un combat est perdu d’avance (ni gagné, d’ailleurs). Le point le plus essentiel me semble être qu’au moment décisif, la question de la fidélité au parti jouera un rôle aussi important que la question du vote utile.
Allez, pour finir, je ne résiste pas au plaisir de vous rappeler cette vidéo. C’était en 2019, Valérie Pécresse expliquait être arrivé à la conclusion que l’on ne pouvait plus réformer LR de l’intérieur:
J’ai décidé en femme libre de quitter Les Républicains. J’ai acquis la conviction que la refondation de la droite ne pourra pas se faire à l’intérieur du parti. #20hF2 pic.twitter.com/RjfrLTvzc9
— Valérie Pécresse (@vpecresse) June 5, 2019
Analyse auto-centrée sur les entrailles d’un parti qui s’est définitivement effondré avec Sarkozy.
Le débat devrait porter sur la première place de Ciotti, donc sur le fond, mais vous produisez une “analyse” digne d’une chaine d’info.
Alors que Fillon était favori, je disais á l’époque que la place était déjà prise par Macron, ce dernier sitôt élu, j’annonçais Pécresse pour 2022.
Les électeurs ne décident pas des élections ni ne désignent un élu, croire qu’un parti ou un programme soient attendus ou utiles est illusions.
Macron a ouvert la voie d’une ère nouvelle, il a magistralement démontré que tout ce en quoi vous croyez n’a aucune importance.
Nous sommes rentrés dans l’ère des clivages, les peuples sont atomisés en minorités inconciliables, les maîtres du jeu sont á Davos, ce ne sont pas les GAFAM, qui ne sont que les outils des hommes de DAVOS.
Je vous invite á la lecture de cet ouvrage https://www.amazon.fr/gp/product/B07CSZ4KXL/ref=ppx_yo_dt_b_d_asin_title_o06?ie=UTF8&psc=1 D’ernest Renan et Napoléon Ney, de 1890 (!) Voilà le futur de l’Europe.
Faites ce que vous voulez, mais, votez Zemmour, c’est un pari, dans le pire des cas ce type s’avérera aussi nul que les autres, ce qui n’est pas improbable, considérant que tous comptes faits, le risque est donc nul.
Après cette élection nous n’auront plus d’opportunité, et comme le disait Thilo Sarrazzin dans son ouvrage “L’Allemagne disparaît “, la France en fera tout autant.
Je retiens: Faites ce que vous voulez, mais, votez Zemmour.
En l’occurrence voter Zemmour au 2d tour du congrès c’est voter Blanche Neige &les 3 nains bien sûr; pas du tout Ciotti. Okay valoche prendra l’argent du (gros) lot Christian Jacob offert au gagnant, et alors? Ce congrès marque la fin de LR. S’en suivra non pas un enterrement de 1e classe mais une incinération ⚱️ lente. Le crématorium fumera encore un moment jusqu’à l’absorption des cendres qui pointe à l’horizon. Par Kung Fu Panda philippe &ses jupistes.
L’important est que les 25,6 % de Monsieur Éric Ciotti fichent le camp et rejoignent l’autre Éric.
Beaucoup seront avec moi ce dimanche 5 décembre 13:00 pour le kick off de campagne du Z:
Hall 6 Paris Nord Villepinte ZAC Paris Nord 2, 93420 Villepinte ????????
Si tout va bien, car vous le savez… Après les cafés interdits aux femmes et les quartiers interdits à la police, Stéphane Troussel voudrait maintenant un département entier interdit à tous ceux qui veulent que la France reste la France.
PS: J’ai aimé l’image du quatre-quarts et l’illustration par l’image. Pile poil ça. Je préfère la brioche.
*Aucun pass sanitaire exigé à Villepinte hall 6
Merci Gastoche, un peu d’espoir à vous lire.
Ça me fait plaisir Normandie, j’aime beaucoup Cherbourg.
Moi, ce qui m’étonne, ce sont ceux qui y croient, qui ont la carte, qui sont de droite ou de gauche.
Mieux que de longs discours : https://www.youtube.com/watch?v=O7z4dfdrqoc
Ciotti n’a surement pas dit son dernier mot et selon Google, il devrait l’emporter. Primaire LR : Google annonce une victoire de Ciotti sur Pécresse au second tour
C’est toujours étonnant de lire chez un admirateur de la méthode Trump aux USA une contre-analyse qui ne tient pas compte des sourds mécanismes, visiblement non relatés ici comme synergie électorale pourtant manifeste, qui ont mené l’outsider milliardaire américain à la victoire en 2016… Puis Eric Ciotti à la victoire au premier tour du scrutin de désignation du candidat LR. Je m’explique :
1. les sondages se trompent par nature ;
2. arrivés à la lisière du processus électoral et même pendant celui-ci en sortie d’urne, ils continuent à décrire un faux réel idéalisé pour influencer les intentions de vote ;
3. les sondages dérivent donc d’un mécanisme statistique utile à la compréhension des mouvements d’opinion vers en mécanisme de propagande à la manière Edward Bernays – putain j’ai un scoop !
3. l’électorat possède une mouvance de plus en plus importante, majoritaire ? qui ne s’exprime plus dans les sondages ou trumpent volontairement ceux-ci pour déjouer les manipulations de la doxa politico-médiatique artificiellement majoritaire ;
4. les sondages ne diffusent jamais un message contraire à celui de leurs donneurs d’ordres ;
5. sans puiser dans les archives profonde des sondages, regardons juste les événements des deux derniers scrutins en France de 2021 : tous les sondages donnaient MLP-RN vainqueur dans 3 ou 4 régions => résultat = 0 ;
Le Congrès LR et ses commentateurs ne font une fois de plus pas exception à la règle non écrite, soit d’être une fois de plus tombés à côté de la plaque : « On m’aurait menti ? » disent-ils…
Et si l’on décidait de revenir aux fondamentaux constitutionnels qui affirment que le Peuple a toujours raison contre le pouvoir institué – désormais censitaire avec l’avènement de la caste politico-médiatique qui comprend les publicitaires, les sondeurs et les conseillers en communication – Mafesiolli parle de « puissance instituante », le Peuple contre « puissance institué », le pouvoir, qui a encore oublié et de plus en plus d’où il tenait sa légitimité. On ne va quand même pas refaire un énième cour de constitutionnalité pour élèves de terminale…
« Mais ce sera complètement différent pour le scrutin national ! » bêlent-ils en chœur…
« Cause toujours, tu m’intéresse ! » répond l’électorat.
Bien évidemment, après cette analyse sommaire mais pas très originale, je ne présume en aucun cas que le phénomène Trump puisse s’appliquer à la courte victoire d’Eric Ciotti dans ce scrutin à deux tours. En effet et de toute évidence, ses chances sont infimes pour gagner au deuxième tour, car il a fait le plein de ses électeurs. Néanmoins, son résultat étonnant et inattendu nous projette dans les scrutins suivants.
1. je ne mets donc pas un billet sur son succès à la « Primaire » LR, Valérie Pécresse va gagner, mais c’est une très bonne nouvelle pour le camp dit National ;
2. en effet, il est à parier avec certitude que le réservoir des voix Ciotti va se déverser à 100% vers la candidature Zemmour, qui n’a rien à voir avec les idées de Pécresse et en pince manifestement pour le Z !
3. c’est une très mauvaise nouvelle pour Macron, car si Ciotti avait gagné, il aurait mangé les voix de Zemmour et de MLP, et protégé les intentions de vote à destination du marigot centriste macronien droite-gauche ;
4. Macron et Pécresse vont donc devoir se partager un gâteau du même électorat centre-droit, qui va donc mécaniquement affaiblir leurs deux propositions électorales quasiment cousines ; Macron va donc désormais devoir travailler son bras gauche, mais il est borné aussi de ce côté par l’avalanche des propositions électorales qui n’ont en aucun cas envie de fusionner tant elles divergent sur le fond ;
5. dans cette logique de recomposition générale, le soufflet En Marche, constitué en 2017 sur la mangeoire naturelle des partis de droite et de gauche entourant le centre, va donc s’affaisser naturellement sur son socle électoral de 7 à 10 % (cf. scrutins de juin 2020) ;
6. le réservoir global Pécresse-Macron va donc potentialiser celui des voix Nationales (40%) qui ont tout intérêt à faire une symbiose sur accord électoral au vu des sondages de février-mars-avril 2022, le tout en accord avec leurs premières déclarations sur ce sujet : « le plus avantagé se désistera au profit du moins avantagé » ;
7. mais la puissance des égos dans la dernière ligne « droite » leur autorisera-t-elle encore cette originelle rationalité ?
8. au deuxième tour en avril 2020, ce sera soit Pécresse soit Macron, aucun des deux ne peut mathématiquement se retrouver en face de l’autre ;
9. mon oracle : le deuxième tour déjouera tous les pronostics ! Une fois de plus, ce n’est pas un scoop, c’est juste l’Histoire de la Vème république ;
Excellente analyse ! Votre démonstration de l’impossibilité d’avoir au second tour 2022 Pécresse et Macron face à face est convaincante. Maintenant si c’est MLP (comme annoncé par les sondages) Omicron sera réélu dans un fauteuil. Et ceci même si EZ et EC la rejoignent… Elle est archi carbonisée comme d’ailleurs la “petite entreprise Le Pen”.
Excellente bonne nalize que je partage.
Au contraire Valérie Pecresse sera portée par les Français qui veulent une femme parce que c’est la bien pensance et surtout parce que les mondialistes sont entrain de la mettre en selle ….
8. au deuxième tour en avril 2022…
Si Pécresse est la candidate des LR, Macron est réélu.
Il n’y a RIEN à espérer de Valérie PÉCRESSE :
Son Mari Jérome PÉCRESSE : Fils de banquier – Polytechnique et Ponts & Chaussées
Jérôme Pécresse commence sa vie professionnelle au Crédit Suisse First Boston (CSFB) en 1992, dont il est associé, vice-président puis directeur chargé des fusions-acquisitions.
En 1998, il entre chez Imétal devenu Imerys. Nommé responsable de la stratégie et du développement, il est ensuite directeur général adjoint finance et stratégie en 2002 ; directeur de la branche céramiques, réfractaires, abrasifs et filtration en 2006, puis directeur général délégué en 2008.
En 2011, il est nommé président du secteur Alstom Renewable Power Sector et vice-président exécutif d’Alstom, activité achetée en 2016 par General Electric et devenue GE Renewable Energy dont il est président-directeur général.
Il est le seul cadre de haut niveau du groupe Alstom à être resté aux commandes d’une ligne métier après le rachat des activités d’Alstom par General Electric. Et il en a été “grassement” remercié.
Début 2016, sa décision de supprimer 800 emplois dans la région dont Valérie Pécresse, sa femme, « a fait de la lutte contre le chômage sa priorité » crée la polémique.
Donc il a bel et bien participé au démantèlement d’Alstom sous la houlette du Ministre de l’Économie un certain MACRON donc à la désindustrialisation de la France, qui plus est de l’abandon de notre savoir faire nucléaire dont nos fameuses turbines. Ce « traitre » se serait soumis aux ordres venus des USA ?
Tout cela « pue » le conflit d’intérêt qui devrait rendre Valérie Pécresse INÉLIGIBLE au poste de Présidente de la République tout autant qu’aux postes ministériels en sorte de lui éviter tout conflit d’intérêts mais aussi intra familiaux.
CQFD
Merci pour ce rappel. C’est ce qui fait de Pécresse le meilleur representant de LR looin devant. Ça et ses autres casseroles qui font de cette dame la candidate la plus bruyante du PAF. Faites du bruit les gens!
Pécresse, young leader, c’est Macron. Et le désagrément pour Ciotti est que ses électeurs iront au RN ou chez Z lors du vote parce que tous les élus LR iront chez Macron s’il finit premier. Voir déjà l’UDI qui s’évacue.