La Haute-Cour de Londres a annulé vendredi en appel le refus d'extrader vers les États-Unis le fondateur de Wikileaks Julian Assange. Depuis ses révélations en 2010, Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks connaît un simulacre de justice. Les États-Unis cherchent à tout prix à le juger sur le sol américain, où il risque jusqu’à 175 ans de prison.
La Haute Cour autorise l’extradition d’Assange
La Haute Cour de Londres a donné raison aux autorités américaines en annulant en appel le refus d’extrader Julian Assange vers les États-Unis, vendredi 10 décembre. Et la demande de l’administration américaine, qui souhaite obtenir l’extradition du fondateur de Wikileaks et le juger sur son sol, sera à nouveau examinée par la justice
Un Coup dur pour le journaliste Julian Assange, toujours enfermé à la prison de haute sécurité de Belmarsh et dont les Etats-Unis réclament l’extradition.
Ce 10 décembre, qui coïncidait (hasard du calendrier) avec la Journée internationale des droits de l’homme, la justice britannique a ainsi annulé son refus d’extradition prononcé en janvier et contre lequel les Etats-Unis avaient fait appel.
En janvier dernier, la justice britannique avait bloqué l’extradition de l’Australien de 50 ans, recherché par Washington pour avoir publié en 2010 des centaines de milliers de documents classifiés liés aux guerre en Irak et en Afghanistan..
L’affaire est, selon les soutiens du journaliste, dont certains étaient d’ailleurs rassemblés ce 10 décembre devant le tribunal, emblématique de la liberté de la presse.
“La décision porte un coup sévère aux efforts entrepris par le cofondateur de WikiLeaks et ses avocats pour empêcher” son transfert outre-Atlantique, note The Guardian.
Commentant la décision, la fiancée de Julian Assange Stella Morris a dénoncé une «grave erreur judiciaire» et a souligné qu’il serait fait appel de la décision «le plus tôt possible». Auparavant, sur Twitter, elle avait fait part de son espoir que la justice britannique «mette un terme à cette extradition abusive et vindicative».
Les autorités américaines ont assuré que Julian Assange, ne serait pas placé dans une prison de haute sécurité avant son procès. Et Washington s’est également engagé à le transférer en Australie, son pays d’origine, pour qu’il y purge sa peine en cas de condamnation.
L’affaire devrait maintenant être renvoyée devant la Westminster Magistrates Court de Londres avant d’être transmise au gouvernement britannique pour approuver l’extradition ou non de Julien Assange. Ses proches ont annoncé leur intention de faire appel de la décision.
Julian Assange, martyr de la transparence ?
«Comment peut-il être honnête, comment peut-il être juste, comment peut-il être possible d’extrader Julian dans le pays-même qui a comploté pour le tuer», s’est interrogée la fiancée de Julian Assange.
Poursuivi notamment dans le cadre d’une loi américaine sur l’espionnage, Assange risque jusqu’à 175 ans de prison, dans une affaire qui représente, selon ses soutiens, une attaque gravissime contre la liberté de la presse.
L’affaire Assange, qui dure depuis plus de 10 ans maintenant, est encore loin de connaître son épilogue judiciaire
Julian Assange est actuellement détenu dans une prison de haute-sécurité au Royaume-Uni uniquement au motif de la demande d’extradition formulée par les États-Unis.
Nous devons à Julian Assange des révélations cruciales, d’intérêt public. En diffusant plus de 750 000 documents classés confidentiels par les États-Unis, le fondateur de WikiLeaks a pointé de possibles crimes de guerre commis par l’armée américaine.
Depuis, le gouvernement américain le poursuit sans répit. Une vaste offensive contre le droit à la liberté d’expression.
La publication de ces documents, ne devrait pas être passible de sanctions car il s’agit d’une pratique courante du journalisme d’investigation. Les poursuites engagées contre lui pourraient avoir un effet dissuasif sur le droit à la liberté d’expression et inciter les les journalistes à pratiquer l’autocensure de crainte d’être poursuivis.
Si Julian Assange est extradé vers les Etats-Unis, il risque de subir de graves violations de ces droits fondamentaux.
Le ministère russe des Affaires étrangères a également condamné cette décision. “Ce verdict honteux dans une affaire politique contre un journaliste et personnage public est une nouvelle manifestation de la vision cannibale du monde du tandem anglo-saxon“, a écrit sa porte-parole Maria Zakharova sur son compte Telegram.
La Fédération internationale des journalistes a exhorté Joe Biden à abandonner les charges qui pèsent sur Julian Assange. “La criminalisation des lanceurs d’alerte et des journalistes d’investigation comme Assange n’a pas sa place dans une démocratie”, plaide-t-elle sur Twitter.
J’imagine que quiconque révèlerait ce qui s’est passé dans l’opacité du Conseil de Défense pendant cette crise dite “sanitaire” aurait droit au même traitement.
Le travail de Julian Assange et wikileaks est loin, très très loin même , de se limiter au sujet de l Irak et de l Afghanistan.
Difficile d imaginer la clémence des démocrates quand on connaît le rôle qu Assange a joué dans la divulgation des milliers d e-mails d HRC et du DNC avec l aide, semble t il, de Seth Rich. Ce dernier a été malencontreusement assassiné dans la rue, apparemment sans aucune raison. Plus tard, Assange lui même a évoqué ce meurtre publiquement avant de préciser quelques instants après que leurs sources prenaient d énormes risques pour que la vérité sorte. Mais j imagine que ce bon vieux Tristan MF va doctement nous expliquer sur la radio publique qu il n y a aucun lien, et que ces mails ne contenaient rien de compromettant, et surtout pas une sombre histoire de pizzas et de hot dogs…