C'est un témoignage extraordinaire d'un membre de la "Bereitschaftspolizei" en Allemagne, c'est-à-dire de ces unités de police, dans les Länder, qui encadrent les rassemblements de supporters lors des matchs de foot ou les manifestations. Précisément, cela fait plusieurs semaines que les gouvernements des Länder - qui ont autorité sur la police - et les maires ont essayé de limiter au maximum les manifestations anti-dictature sanitaire au nom de la lutte "contre la pandémie": limitation du nombre de participants, distanciation physique entre les manifestants obligatoire voire interdiction pure et simple. Du coup les Allemands libres ("Querdenker") et tous les autres opposants ont inventé "les promenades": des centaines de personnes se donnent rendez-vous sur les réseaux sociaux à proximité d'un lieu de rassemblement. Ces "promenades" sont devenues si nombreuses que la police ne sait plus où donner de la tête. Et un policier a témoigné de manière anonyme auprès de Markus Gelau, consultant en communication et auteur, esprit lucide sur les dérives actuelles de la République Fédérale d'Allemagne. Nous traduisons ci-dessous quelques extraits du témoignage. Aucun doute: il n'en faudrait pas beaucoup plus pour faire craquer les gouvernements régionaux et le gouvernement fédéral!
— Markus Gelau (@GelauMarkus) December 21, 2021
Le policier “Thomas”, qui a témoigné auprès de Markus Gelau le dit sans ambiguïté:
“ça devient très tendu. Dès que les gens se seront rendu compte du pouvoir qu’ils ont, nous ne pourrons plus rien.
Comment pouvons-nous faire, nous les policiers, si 5000 personnes font “une promenade” alors que c’est interdit?
Bloquer tout le monde? Impossible.
Matraquer tout le monde? Personne n’y est prêt.
Enfermer tout le monde? il n’y a pas assez de cellules pour cela.
Engager contre tous une procédure pour contravention à l’ordre public? Qui la traitera? Les personnes en charge de telles procédures sont déjà débordées de travail.
Tout ce qu’on impose serait fini demain matin si les gens surmontaient leur peur“.
Au moins les choses sont dites très clairement par quelqu’un qui travaille dans le système, voit les choses de l’intérieur et ne partage pas les injonctions de ses supérieurs ou du pouvoir politique.
Der Bereitschaftspolizist aus dem Tweet unten hat dem @GelauMarkus einige Fragen beantwortet.
Sehr interessant, wie ich finde.https://t.co/k2nsVal51M https://t.co/0QE5gxwJ9z pic.twitter.com/9tvwKfJfDt— henning rosenbusch (@rosenbusch_) December 29, 2021
Les lecteurs intéressés qui déchiffrent l’allemand pourront trouver l’analyse complète de Thomas (reproduite ci-dessus ). Il est sûr, dans tous les cas qu’il règne un vent de panique dans les exécutifs régionaux allemands. le dernier exemple en date est celui de la répression violente d’une manifestation en Saxe-Anhalt, à Schweinfurt.
La tentation de la violence dans les exécutifs régionaux dépassés par les "promenades" anti-dictature sanitaire
#Schweinfurt #sw2612 Teilen!
Der “Polizist” rechts schlägt, ohne jegliche Vorwarnung, sofort mit voller Wucht mit dem Schlagstock in Kopfhöhe auf den Spaziergänger/Demonstranten ein.
Das sind die Bilder, die #schlagstocksaskia vom #CovidRegime sehen wollte.
Sind sie Zufrieden? pic.twitter.com/5rGyo3cdhv— Markus Haintz (@haintz_markus) December 26, 2021
La vidéo ci-dessus montre comment la police a réagi brutalmeent alors que la “promenade” touchait à sa fin et les gens rentraient chez eux.
Un passant a même filmé la manière dont la police a aspergé d’aérosol au poivre une mère et la poussette dans laquelle se trouvait un enfant. La police a ensuite engagé une procédure contre la mère ! La question que se posent plusieurs observateurs est de savoir si les policiers qui ont exercé cette violence n’étaient pas des unités différentes de la “Bereitschaftspolizei” de Thomas. Les autorités doivent bien savoir que la police oridinaire n’est pas chaude pour s’en prendre aux manifestants. Et un pouvoir menacé a toujours assez d’argent quand il s’agit d’embaucher des individus sans scrupules pour défendre un ordre injuste. Cela s’appelle le “fascisme”.
Le policier Thomas est-il trop optimiste? Dans tous les cas, un bras de fer est engagé entre une minorité d’opposants résolus et l’establishment allemand.
Les flics allemands semblent à peu près au point question faux-témoignage et dépôt de plainte infondé et inique, mais ils devraient venir ici prendre des leçons d’énucléation et d’arrachage de mains avec les BAC – c’est bizarre, d’habitude, la formation allemande est bien supérieure à la française.
” Tout ce qu’on impose serait fini demain matin si les gens surmontaient leur peur“.
A méditer pour que 2022 soit meilleure que 2021.
Il n’en tient qu’à nous…
En effet, Il suffit qu’un certain nombre surmontent leur peur et la dictature capote.
A commencer par les restaurateurs, cafetiers. et lieux de culture