L’utilisation en urgence du Sotrovimab, un anticorps monoclonal, a été approuvée aux Etats-Unis. Selon les directives de l’administration Biden, la distribution des traitements se fait selon certaines conditions ou facteurs médicaux. Dans certains Etats comme New York et l’Utah, la race ou l’origine ethnique font partie des critères d’éligibilité aux médicaments.
Les conditions sur la distribution des antiviraux oraux
La FDA a approuvé l’utilisation d’urgence de l’antiviral oral Sotrovimab pour traiter les infections liées au variant B.1.1.529. Selon les directives de l’administration Biden, les personnes considérées comme « à haut risque » seront les seuls bénéficiaires des traitements. Il faut dire que la quantité des médicaments disponibles est encore faible. Par ailleurs, on doit rappeler que c’est une autorisation d’urgence.
Les directives de l’administration Biden indiquent qu’il existe des conditions ou facteurs médicaux qui exposent un individu à la forme grave du Covid-19. Il faut citer entre autres l’âge avancé, la grossesse, l’obésité, le diabète, les maladies rénales chroniques ainsi que les maladies cardiovasculaires.
Toujours selon ces directives de l’Etat, la race ou l’origine ethnique sont aussi des critères qui pourraient « placer les patients individuels dans une situation de risque élevé de progression vers le Covid-19 sévère ».
La race "non blanche" comme facteur de risques au Covid-19 sévère
Dans certains Etats, notamment New York, le Minnesota, l’Utah, la race “non blanche” et l’ethnie hispanique sont considérées comme ayant des facteurs de risque au développement du Covid-19 grave, et ce en raison des « inégalités sociales et sanitaires systémiques de longue date », selon le gouvernement de ces Etats.
Dans les directives publiées par l’État de l’Utah pour la distribution d’anticorps monoclonaux dans l’État, “la race et l’origine ethnique continuent d’être un facteur de risque pour la maladie grave du COVID-19, et le score de risque du COVID-19 de l’Utah est une approche permettant d’assurer un accès équitable aux communautés les plus touchées” .
De même, le cadre éthique publié par l’État du Minnesota on conseille aux cliniciens et aux personnels de santé de “tenir compte du risque accru de progression vers le COVID-19 sévère associé à la race et à l’ethnicité lors de la détermination de l’éligibilité” pour l’attribution de thérapies par anticorps monoclonaux.
Les directives nationales de la FDA indiquent d’ailleurs que ces deux critères peuvent être pris en compte lors de l’identification des principaux bénéficiaires du traitement par anticorps monoclonaux.
Toujours selon le cadre publié par l’Etat de Minnesota, cette recommandation de la FDA signifie qu’il est approprié d’inclure la race et l’origine ethnique sur la liste des critères d’éligibilité aux thérapies par antiviraux oraux lorsque les données révèlent l’existence d’un risque élevé au développement des maladies graves chez les personnes de couleur ou population BIPOC , incluant les populations noires, indigènes et autres personnes de couleur.
Par ailleurs, l’administration Biden avait déjà fait commander des pilules Pfizer pour 10 millions d’Américains en fin d’année. Pfizer a indiqué dans un communiqué que “d’ici la fin du mois de septembre, 20 millions de traitements seront livrés, dont environ 10 millions accélérés pour être livrés d’ici la fin du mois de juin.” Ces traitements seront-ils réservés aux “non-Blancs” pour commencer?