Face à la propagation du virus, les restrictions se multiplient dans plusieurs nations, notamment la Chine dont le poids dans l'économie mondiale est considérable. Néanmoins, la mise en place des mesures sanitaires au sein de ce pays qui prône la stratégie Zéro Covid a un réel impact sur les chaînes d’approvisionnement internationales. Cela risque de bouleverser l’économie chinoise voire mondiale.
Les économistes de HSBC tirent sur la sonnette d’alarme face à la désorganisation de l’économie mondiale. Ils estiment que la propagation de la variante Omicron dans le continent asiatique, et surtout en Chine, pourrait mettre à mal plusieurs secteurs de l’économie mondiale.
En effet, les mesures restrictives engendrent déjà diverses perturbations au niveau de la chaîne d’approvisionnement, et le scénario risque d’empirer si les autorités chinoises essaient d’endiguer la diffusion d’Omicron, peu létal mais très contagieux Ils sont ainsi formels à ce sujet : les prochains mois risquent d’être dévastateurs, et ce, même s’ils conçoivent que cette mauvaise passe n’est que « temporaire ».
Compte tenu du fait que la Chine représente la première puissance commerciale du monde, sa propension à garder ses usines opérationnelles tout au long de la pandémie s’avère être un point crucial au niveau de plusieurs chaînes d’approvisionnement. Toutefois, malgré le faible taux de contaminations enregistré dans le pays, force est de constater que les autorités préfèrent prendre le risque de casser leur économie et celle du monde plutôt que de renoncer à l’absurdité du « Zéro Covid ». .
Ainsi, sans surprise, on assiste à la fermeture des usines de vêtements après seulement une légère augmentation des cas d’infection causée par les variants Omicron et Delta. Dans la même foulée, on a dû stopper les livraisons de gaz à Ningbo, et pourtant il s’agit là du port le plus fonctionnel du pays. Et certains fabricants de puces informatiques ont également dû fermer.
Les villes de Henan et de Guangdong, qui sont de grands centres de production électronique pour la Chine et pour le monde, connaissent actuellement une vague épidémique. Si les cas continuent d’y augmenter, cela pourrait avoir un impact sur l’approvisionnement en iPhones et autres smartphones.
Echec de la stratégie zéro Covid
La stratégie « zéro covid » adoptée par la Chine engendre également plusieurs perturbations de grande envergure, étant donné que la circulation des personnes et l’approvisionnement en termes de produits sont restreints.
En outre, les dépistages périodiques qui sont effectués dans les villes génèrent, dans la plupart des cas, la cessation des activités dans toute la localité, ce qui laisse place à une importante baisse de production. Les restrictions sont de plus en plus rigoureuses.
Face à la situation, plusieurs usines tentent de se mettre à l’abri du danger et s’appuient sur des sites de production alternatifs. Stephanie Krishnan experte des chaînes d’approvisionnement au sein de l’IDC le confirme : « Nous commençons à voir des entreprises atténuer les risques, en voyant où elles peuvent augmenter leurs capacités de production de différents produits dans différentes usines afin de pouvoir les déplacer ».
Pour toutes ces raisons, Deborah Elms, directrice exécutive de l’Asian Trade Centre de Singapour, estime que la stratégie de lutte anti-Covid de la Chine pèsera lourd dans la balance. En effet, pour les entreprises qui ont des chaînes d’approvisionnement basées en Chine, les choses risquent de se corser face aux restrictions imposées.
Pour rappel, la Nouvelle-Zélande avait également adopté la politique « Zéro-Covid ». Malgré la vaccination de masse (83% de sa population) et le renforcement des restrictions, le pays ne semble pas se débarrasser du virus. Du fait de cet « échec », le Premier ministre Jacinda Ardern a décidé d’abandonner sa politique « zéro-covid », et a levé le confinement en décembre 2021
Il y a également un risque que tous les commentateurs et économistes de plateaux évitent soigneusement d’aborder, c’est que la Chine décide la nationalisation de tous les avoirs physiques étrangers…
Comme quoi, ce n’est pas la dangerosité du virus qui compte, mais sa présence. Présence d’un ennemi invisible. Présence dans les cerveaux. Nous sommes donc entrés dans l’ère du covidisme. En France, même s’il y a un peu de réveil, la majorité de la population a accepté la nouvelle normalité instituée – avec quelle facilité tant est grande notre défaite intellectuelle et morale – par les élites.
Au-delà, la guerre est déclarée aux peuples, et elle prendra de nombreuses formes. La presse, HSBC et les autres trouveront toujours une explication à nos malheurs qui exonère les responsables qu’on a sous la main…