L’agence américaine des médicaments, la FDA (Food and Drug Administration) a annoncé lundi qu’elle va limiter l’utilisation deux anticorps monoclonaux dans le traitement des infections liées au variant Omicron en raison de leur efficacité réduite.
Les traitements par anticorps inefficaces contre Omicron?
Dans un communiqué publié lundi dernier, la directrice du Center for Drug Evaluation and Research de la FDA, le Dr Patrizia Cavazzoni, a annoncé qu’il est important d’offrir aux prestataires de soins les outils efficaces pour traiter les patients du Covid-19. Voilà pourquoi, les directives évoluent régulièrement selon les nouvelles données scientifiques reçues.
La FDA a donc annoncé la limite d’utilisation de deux anticorps monoclonaux en raison de leur efficacité réduite. Il s’agit des traitements combinés Bamlanivimab/etesevimbab d’Eli Lilly et casirivimab/indevimab de Regeneron.
Notons qu’ils étaient efficaces pour soigner les infections liées aux variants précédents. Toutefois, Omicron est désormais le variant dominant dans le Pays, et les deux traitements ne semblent plus fonctionner.
Cette décision survient après la mise à jour des directives des National Institutes of Health (NIH) la semaine dernière. L’institut a conseillé aux cliniques d’arrêter le recours aux deux traitements par anticorps mentionnés précédemment chez les patients développant une forme légère du Covid-19.
La FDA a donc recommandé aux professionnels de la santé de ne plus utiliser ces deux produits saut si « le patient est susceptible d’avoir été infecté ou exposé à un variant sensible à ces traitements ». Apparemment, seul le médicament anti-Covid de GlaxoSmithKline offre une résistance au variant Omicron.
Selon le Dr Clavazzoni, d’autres traitements comme le Paxlovid, le sotrovimab, le Velury (remdesivir) et le molnupravir existent. Leur utilisation est autorisée chez les patients atteints de Covid-19 léger ou modéré et qui présentent un risque élevé de développer une maladie grave.
La nouvelle directive déjà critiquée
Notons que l’administration Biden a déjà conseillé aux gouverneurs et responsables de la santé des États pour appliquer cette nouvelle directive de la FDA. Mais certains gouverneurs n’ont pas pris en compte cette directive. La confiance est rompue depuis longtemps puisque beaucoup ont l’impression que les autorisations ou barrages de médicaments sont souvent liés à du lobbying plutôt qu’à des motifs médicaux.
En effet, une base de donnés fédérale du ministère de la Santé et des Services sociaux a révélé qu’environ 110.000 doses des produits Lilly et Regeneron ont été distribuées au cours de ces deux dernières semaines.
Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a affirmé que ces anticorps monoclonaux ont bel et bien fonctionné sur des patients atteints d’Omicron. Par ailleurs, il a ajouté que « Omicron n’est pas le seul variant qui existe ». Pourtant, Regeneron a déjà déclaré que son REGEN-COV est inefficace pour lutter contre ce nouveau variant.
Selon les directives de Biden, la distribution des traitements se fait désormais selon certaines conditions ou certains facteurs médicaux. Dans certains États comme New York et l’Utah, la race ou l’origine ethnique font partie des critères d’éligibilité de ces médicaments.
Efficacité des produits ou efficacité des pressions sur les instances de régulation?…