S’inspirer des stratégies anti- Covid pour mieux traiter la tuberculose

S’inspirer des stratégies anti- Covid pour mieux traiter la tuberculose


Partager cet article

La tuberculose (TB) reste une maladie mortelle à travers le monde ; bien qu’elle soit curable et évitable. Il semble que les stratégies déployées pour éradiquer la maladie manquent d’efficacité. On peut s’inspirer des leçons tirées dans la lutte contre le Covid-19 pour venir à bout de cette maladie infectieuse.

Hausse des décès en 2020

Après le Covid-19, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la tuberculose est la seconde maladie infectieuse la plus mortelle dans le monde. En 2020, elle a touché 20 millions d’individus et a causé 1,5 million de décès.

Pour rappel, cette maladie est causée par la bactérie Mycobactérium tuberculosis qui provoque des infections au niveau des poumons et d’autres organes. Elle se manifeste par la toux, la fièvre, la perte de poids et les sueurs nocturnes.

Toujours selon l’OMS, 98% des personnes atteintes de tuberculose se trouvent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire (PRFM). Deux tiers des cas d’infections ont été recensés en Inde, Indonésie, Chine, Pakistan, Philippines, Nigéria, Afrique du Sud et Bangladesh.

Pour éradiquer la tuberculose, l’OMS a déjà mis en place diverses stratégies de lutte. Elle a aussi fixé des objectifs comme réduire de 95% le taux de décès et diminuer de 90% les cas d’infection d’ici 2035.

La technologie et l’innovation pour lutter contre la tuberculose

À cause de la pandémie de Covid-19, les efforts menés dans la lutte contre la tuberculose étaient au ralenti. Jusqu’à présent, les objectifs de l’OMS ne sont pas encore atteints. Le nombre de décès lié à cette maladie infectieuse a même augmenté pour la première fois depuis plus de 10 ans. Il est passé de 1,4 million à 1,5 million, alors que c’est une maladie curable et évitable.

Cette hausse serait expliquée par l’impact socio-économique de la pandémie, avec des répercussions telles que l’aggravation de la pauvreté, la malnutrition.

Toutefois, la bonne nouvelle est que les innovations technologiques et les leçons tirées dans la lutte contre le Covid-19 pourraient être utilisées pour éradiquer la tuberculose. On parle ici du recours aux technologies et innovations qui ont facilité la gestion de la pandémie.

Comme le dépistage simultané de la tuberculose et du COVID-19 à l’aide de tests d’amplification de l’acide nucléique (TAAN), ou encore la création d’applications de santé avec des dossiers médicaux électroniques ainsi que la gestion des systèmes de laboratoire et d’administration des patients. Tout cela pourrait améliorer et accélérer la prise en charge des patients et stopper la circulation des bactéries.

Il existe également la sensibilisation à la tuberculose chez les jeunes, comme les systèmes basés sur les SMS utilisés pour répondre aux questions de base et permettre la saisie des données des personnes atteintes de tuberculose


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
Abattage massif : Macron face à la coalition des bannis

Abattage massif : Macron face à la coalition des bannis

Il y a quelque chose de pourri au royaume de la technostructure. Alors que la France périphérique s'apprête à passer un Noël anxieux et souvent dans la gêne, le gouvernement, dans sa tour d'ivoire, a décidé d'offrir au peuple un spectacle sacrificiel digne des heures les plus sombres du « quoi qu'il en coûte » sanitaire : l'abattage massif, bureaucratique et froid de milliers de bovins sains. La crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), qui ravage nos campagnes depuis juin 2025, n'est


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Libre-échange avec le MERCOSUR : par-delà la mythologie, par Elise Rochefort

Libre-échange avec le MERCOSUR : par-delà la mythologie, par Elise Rochefort

Certains débats transcendent les clivages politiques et révèlent les tensions profondes de notre époque. Celui sur le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur en fait partie. Signé en 2019, révisé en 2024, cet accord cristallise les espoirs des uns et les craintes des autres, entre ceux qui voient dans le libre-échange un levier de prospérité et ceux qui y discernent une menace pour nos modèles sociaux, environnementaux et agricoles. En France, pays de Proust et de Céline


Rédaction

Rédaction

Minima sociaux en hausse: la France bascule vers la précarité

Minima sociaux en hausse: la France bascule vers la précarité

Les statistiques du ministère des Solidarités, publiées début décembre, dressent un constat sans appel : la précarité institutionnalisée gagne du terrain. En 2024, 4,25 millions de personnes perçoivent un minimum social, une hausse de 1,3% bien plus marquée que les années précédentes. Derrière cette froide agrégation se cache une réalité plus inquiétante encore : une accélération spectaculaire des entrées dans le système, notamment pour l’allocation de solidarité spécifique (ASS), l’aide de dern


Rédaction

Rédaction

Avoirs russes: l'Europe institutionnalise le vol

Avoirs russes: l'Europe institutionnalise le vol

L’Union européenne a déclenché une clause d’urgence pour immobiliser, pour une durée indéterminée, les avoirs de la Banque centrale de Russie détenus sur son territoire. En jeu : près de 210 milliards d’euros, principalement conservés en Belgique. Officiellement, il s’agit d’empêcher Moscou de financer la guerre. En réalité, cette décision pose une question centrale : peut-on saisir les biens d’autrui sur la base de divergences politiques sans basculer dans le vol légalisé ? Le Conseil de l’Uni


Lalaina Andriamparany

Lalaina Andriamparany