Un officier de l’armée américaine condamné pour non-respect des règles sanitaires par la première cour martiale Covid

Un officier de l’armée américaine condamné pour non-respect des règles sanitaires par la première cour martiale Covid


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Ancien commandant de la compagnie du quartier général du centre de santé publique de l’armée, le lieutenant Mark Bashaw a été reconnu coupable par une cour martiale spéciale Covid. Cela dit, le juge n’a pas prononcé de sanction.

Pour rappel, depuis le 23 août 2021, tous les membres de l’armée américaine devaient compléter leur parcours vaccinal avant le 28 décembre 2021 sous peine de renvoi. Malgré ces directives bon nombre des membres de l’armée refusaient de se soumettre à ces restrictions. Une obligation qui depuis est devenue une source de controverse et de désorganisation au sein même de l’armée américaine.

Condamné, mais le juge refuse d’imposer des sanctions

Vendredi dernier, le lieutenant Mark Bashaw a été reconnu coupable par une cour martiale un peu spéciale. En effet, c’est la première cour martiale Covid reconnue à Aberdeen Proving Ground dans le Maryland, aux États-Unis.

L’ancien sous-officier de l’armée en poste au quartier général du centre de santé publique de l’armée à Aberdeen, a été jugé coupable pour avoir refusé l’ordre de travailler en télétravail et être venu à son bureau sans se soumettre à un test de dépistage Covid-19 et de présenter un résultat négatif. Il serait resté au bureau, alors qu’il n’aurait pas présenté de test Covid négatif.

Bashaw a aussi été reconnu coupable pour ne pas avoir respecté les restrictions sur le port de masque en intérieur. Le procès de ce père de famille a été supervisé par un juge militaire. Néanmoins, ce dernier a décidé de ne pas prononcer une sanction à l’encontre de l’officier.

Une situation qui rappelle un cas que nous avions évoqué dans nos lignes, un juge fédéral Texan avait interdit le département américain de la Défense de punir des membres des forces spéciales américaines qui ont refusé les vaccins pour des motifs religieux.

Les conséquences de la condamnation

Même si le lieutenant Bashaw n’a pas reçu de sanction, sa condamnation par une cour martiale n’est pas sans conséquence puisqu’elle figurera dans son casier judiciaire. En effet, jugé coupable, cela pourrait impacter sur sa carrière professionnelle.

Selon les informations, pour le moment, on ignore le sort réservé à Basham, s’il pourrait rester dans l’armée ou non. Aucune information sur le statut vaccinal de l’officier depuis l’incident n’a été communiqué.

Néanmoins, le colonel Yevgeny Vindman, avocat de l’armée à Aberdeen, s’est félicité de cette « première condamnation de la nation ».

Notons que d’autres membres de l’armée ont été sanctionnées pour non-respect des protocoles sanitaires. 426 troupes en service ont été également expulsées pour refus de vaccination.

Pour rappel, selon le communiqué de l’armée de Terre américaine publié mercredi 2 février, sur les 482 000 militaires en service actif fin 2021, près de 3 073 soldats seraient réticents à la vaccination et seront renvoyés à la vie civile. Ces derniers ne bénéficieront pas d’une indemnité de départ. Selon le Pentagone, 97% des militaires américains des 1.7 million de militaires américains en service auraient déjà reçu au moins une dose du vaccin. Une armée américaine qui, comme nous l’avons évoqué dans nos colonnes, commence à être frappée de plein fouet par les blessures liées à la vaccination anti-Covid.

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Retrouvez les dossiers de référence de Laurent Aventin sur le COVID et la vaccination, pour enfin être informé clairement et avec rigueur sur la situation

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