Un article de synthèse publié dans JAMA Pediatrics révèle que la pandémie a engendré une baisse d’activité physique chez les enfants et les adolescents. Selon l’étude, les enfants et les adolescents étaient 20% moins actifs physiquement pendant la pandémie de COVID-19. Le document en question indique la nécessité de mettre en place des mesures pour y remédier.
Nous avons déjà évoqué dans nos colonnes, les enfants sont de devenus de plus en plus sédentaires. Leur rythme de vie a été fortement perturbé par le confinement imposé par la crise sanitaire. Tous les déplacements et toutes occasions d’effectuer des activités en dehors du domicile ont été restreints pendant plusieurs mois. En effet, une étude menée par les chercheurs de l’université de Bristol avait mis en lumière la baisse du niveau des activités physiques et sportives des enfants. Le niveau d’activité physique des enfants a chuté de 13% après la pandémie.
Les enfants 20% moins actifs
Le professeur de psychiatrie clinique et de neurosciences à la faculté de médecine de l’UC, Kimberley D. Lakes et ses collègues ont étudié 126 articles publiés entre la période 2020-2021 pour évaluer l’impact de la pandémie sur l’activité physique des enfants et des adolescents.
Ces articles sont issus de différentes sources comme SPORTDiscu, PubMed, Scopus et Web of Science. Les résultats de leur analyse ont été publiés dans JAMA Pediatrics, à travers un article de synthèse.
Les auteurs de l’étude ont constaté que les enfants et les adolescents étaient moins actifs durant la pandémie. Ils ont observé une réduction de 17 minutes par jour, soit 20%, de « l’activité physique modérée à vigoureuse ». La baisse est plus importante pour les activités physiques intenses. L’étude souligne également que les réductions observées pendant la pandémie étaient plus importantes dans les régions situées à des latitudes plus élevées.
Raviver l’intérêt des jeunes pour l’activité physique
Selon le Pr Lakes, il est urgent de « raviver l’intérêt des jeunes pour l’activité physique ». Elle rappelle que le sport est bénéfique pour la santé physique et mentale. En plus de Lakes, l’équipe de recherche comprenait Ross D. Neville, Giampiero Tarantino et Rosemary Beck de l’University College Dublin, en Irlande ; Will G. Hopkins de l’Université Victoria, à Melbourne, en Australie ; Catherine E. Draper de l’Université de Witwatersrand, à Johannesburg, en Afrique du Sud ; et Sheri Madigan de l’Université de Calgary, en Alberta, au Canada.
Les auteurs de cet article demandent aux autorités de lancer des campagnes de santé publique visant à favoriser la pratique d’activité physique chez les enfants et les adolescents pendant et après la pandémie.
Outre la baisse de l’activité physique, selon un rapport de l’UNICEF, la pandémie a aussi eu un impact sur la santé mentale des enfants. Ils sont nombreux à avoir développé des troubles d’anxiété. En France, selon le système de surveillance de Santé publique France, on assiste à une hausse des gestes suicidaires chez les jeunes, ce qui n’était pas le cas avant le Covid.