Après les manifestations du week-end dernier dans plusieurs villes chinoises, les autorités ont décidé de prendre des mesures sévères. En effet, des tactiques de surveillance conçues pour intimider les manifestations ont été déployées.
Dimanche 27 novembre, des manifestations contre la stratégie zéro Covid ont éclaté dans plusieurs grandes villes chinoises comme Pékin, Urumqi, Shanghai. Dans des vidéos diffusées sur internet, on peut voir des manifestants scander « Xi Jinping, démission ! » nombreux ont été emmenés de force par la police. Dans les universités, les étudiants se sont aussi mobilisés pour rendre hommage aux victimes de l’incendie de l’immeuble confiné de Urumqi. Sur les réseaux sociaux chinois, toutes les informations et vidéos relatives à ces manifestations ont été massivement censurées par le régime. Face à ces mobilisations, la Commission centrale des affaires légales et politiques du Parti communiste chinois a appelé à « réprimer fermement les activités d’infiltration et de sabotage des forces hostiles » et « à maintenir efficacement la stabilité générale de la société ».
Forte mobilisation des responsables de la sécurité en cours
Tous les responsables de la sécurité en Chine ont réagi rapidement pour mettre fin aux manifestations qui se sont déroulées depuis le week-end dernier. Le ministre de la Sécurité intérieure, Chen Wenqing, a déclaré mardi qu’il allait « maintenir la stabilité sociale globale ».
Face aux manifestants , dont nombreux ont réclamé la démission de Xi Jinping, le chef du principal organe de sécurité a exhorté les divers responsables à frapper durement ces « activités d’infiltration et de sabotage des forces hostiles ». À cet effet, un grand nombre de policiers a été déployé dans les rues de Shanghai et d’autres villes chinoises.
Dissuasion et répression policière
Pour prévenir toute velléité de nouvelle manifestation, la police a adopté des tactiques d’intimidation. Sur la voie publique ou dans le métro, les forces de l’ordre procèdent à des contrôles inopinés et sévères. Les policiers effectuent des opérations de contrôle et de fouilles des téléphones portables pour identifier les protestataires comme on peut voir sur cette vidéo.
Certains manifestants ont même déclaré à CNN qu’ils ont reçu des appels téléphoniques leur demandant s’ils ont pris part à la manifestation. Les autorités leur exhortent de s’adresser directement à la police au lieu de prendre part à ces actes de rébellion.
Un autre manifestant de Shanghai a déclaré que 80 à 110 personnes ont été arrêtées par la police samedi soir. Elles ont été libérées au bout de 24 heures. Il a aussi indiqué que la police a confisqué leurs téléphones portables.
Mais l’un d’entre eux a révélé que les policiers ont effacé toutes les photos et les vidéos ainsi que l’application de médias sociaux WeChat sur son Smartphone.
Suite à ces manifestations, dans plusieurs villes chinoises, les autorités sanitaires ont peu à peu allégé les mesures de confinement pour lutter contre le Covid-19.
110 arrestations par rapport à la population de Shanghai ça donne la proportion gigantesque de 1,56 arrestation pour 1 million d’habitants, soit en arrondissant : 2 ppm !