D’après Hegel, Napoléon 1er était censé avoir mis fin à l’histoire (à proprement parler) humaine, en créant, sur les bases posées par la Révolution française, le premier Etat « homogène et universel ». Au service de cet État, il avait notamment prévu de placer une nouvelle élite technocratique formée par les grandes écoles militarisées qu’il venait aussi de créer.
Entre temps, on s’est déjà habitué à entendre parler de la problématique du « pantouflage » : au terme d’une scolarité chère aux frais de l’Etat, les élèves de ces écoles, au mépris de leurs engagements contractuels, partent aussi sec dans le privé. D’autres élèves, persistant à servir le secteur public, en sont (comme le soussigné) expulsés pour des raisons idéologiques. Deux siècles après la fin de l’histoire, et cinq républiques plus tard, ce qui, de cet ambitieux projet, s’est admirablement conservé, c’est le caractère public du financement desdites écoles. Qu’on sache ou pas à quoi elles servent encore, une chose est sûre : elles vivent de nos impôts.
De Waterloo à Vuitton
C’est à propos de la plus prestigieuse de ces écoles que l’Express de ce mardi nous apprend que « le projet d’implantation d’un centre de recherche LVMH à proximité de l’Ecole polytechnique soulève des débats autour de la vocation du prestigieux établissement. » Certains se demandaient peut-être comment l’innovation allait se manifester dans le cadre de ces « partenariats public-privé » tant vantés à Davos par les chantres du « capitalisme des parties prenantes ». Cette nouvelle semble leur apporter un début de réponse : maintenant que le rapport de force entre Chine et Occident s’est inversé dans le domaine des dépôts de brevets, les petits génies de l’X vont pouvoir, pour le plus grand bonheur du touriste chinois, devenir des petits génies du luxe, en concevant des sacs Vuitton absolument révolutionnaires.
Standing ovation pour Modeste Schwartz ???????????????? ???????????????? ???? Moi qui n’écoute, ne lit, ne regarde plus les media du régime, je garde ainsi un lien ténu avec les petits bourgeois socialo.
PPP et autres extrais de novlangue euphémisante…
Partenariat Public Privé: ingérence du politique dans les processus économiques et chantages du monde économique sur les décideurs politiques.
Lobby: corruption d’agent public
Sobriété: rationnement = adaptation de la demande à l’offre qui sera décidée par le pouvoir
Transition: révolution
Parties prenantes: à prendre au sens propre, parties parasites
Démocratie: gouvernement totalitaire de ceux qui prétendent représenter l’opinion majoritaire
Il y a encore des unités du troupeau qui entrent à Polytechnique ?
Pourquoi non, mais alors selon la pensée (Loi ?) gangréneuse du Commissaire Schwab ils doivent tous être trotskystes.