Vous ne pensiez pas voir la série Friends en vrai? Eh bien regardez ce qui vient d'arriver à la "génération FTX". Certains se demandent s'ils ont servi ou non au Parti Démocrate américain de vanne de rétroalimentation permettant de rediriger vers ses budgets de campagne une partie du « pognon de dingue » envoyé au très démocratique gouvernement de Kiev. Et cela dans l’espoir de faire durer un peu la guerre provoquée par la non moins démocratique agression du Kremlin. En vérité, les « petits génies de la finance » qui se trouvent aujourd'hui au centre du scandale FTX valent de toute façon le coup d’œil, en eux-mêmes.
Cette équipe ultra-juvénile, produit d’une bourgeoisie intellectuelle qui étudie et enseigne à Stanford et au MIT, ressemble à s’y méprendre à un épisode de la série Friends. A vrai dire, ils sont un épisode de la série Friends : avant de passer de la catégorie « milliardaires philanthropes » à la catégorie « criminels en col blanc incarcérés », ces gamins nommés Bankman-Fried (20 ans) ou Ellison (18 ans) vivaient d’ailleurs encore récemment en colocation – aux Bahamas, certes, et dans une maison depuis lors revendue pour la modique somme de 40 millions de dollars.
Derrière les barreaux : l’avenir de la philanthropie
Surtout occupés actuellement à s’entre-dénoncer pour obtenir des allègements de peine, ces colocataires post-adolescents partageaient, semble-t-il, aussi un groupe de chat candidement intitulé « escroquerie ». Chiffré à 1.8 milliards de dollars volés, leur canular n’est finalement pas plus cher qu’une banale campagne marketing de leurs aînés en charge de sociétés comme Pfizer ou Moderna. Et, s’ils ne s’étaient pas égarés dans cette forme un peu has been de banditisme, gageons qu’on les aurait bientôt retrouvés à la tête de divers organismes « internationaux », ou chargés par Arte d’émissions « philosophiques », consacrées à vous expliquer, Kant à l’appui, ce qu’il convient ou pas de se faire injecter pour échapper à des maladies plus ou moins imaginaires, ou, à défaut, pour être un bon citoyen. Car ils sont la réalité culturelle et sociologique des élites occidentales de la toute dernière génération dûment réinitialisée. À tous les sens de l’adjectif « dernier ».