« Existe-t-il des limites physiques à la croissance en taille des éoliennes ? »C’est la question que se pose, dans ce style inimitable de la pseudo-autocritique qui le caractérise, le site du Forum Economique Mondial de Klaus Schwab. La question de la rentabilité de ces monstres – pourtant épineuse au moment où la grande-prêtresse expertologique Greta vient juste d’accorder l’absolution à l’atome – est à peine abordée. Et c’est de bonne guerre, étant donné qu’il suffira toujours à l’OTAN de dynamiter quelques gazoducs, et à son prolongement politique « vert » des parlements européens, de faire fermer quelques centrales nucléaires, pour que ces saloperies deviennent à nouveau « rentables », ou plus exactement : pour que tout le reste coûte, en comparaison, un pognon de dingue.
Quant à la question effectivement posée (celle d’éventuelles limites à l’hybris éolienne du culte davosien), elle est vite expédiée : les limites techniques actuellement existantes seront naturellement dépassées à moyen terme. Il ne restera plus alors, en travers de la voie de l’édification d’un Gizeh vert et inclusif, que quelques menus problèmes prudemment présentés dans l’article comme « logistiques ». Le risque, à ce point du raisonnement, si on se mettait à être trop cohérent, serait en effet de découvrir, en plein âge d’or de la technocratie, que l’économie n’existe qu’en fonction de l’humanité dont elle assouvit les besoins.
Divinités éoliennes ou espèce humaine : Schwab a choisi
Une conclusion qui permettrait d’ailleurs de lire dans une toute autre lumière la phrase sur laquelle se clôt cette réflexion de haut vol éolien : « de toute façon, l’opinion publique ne sera pas là pour voir [ces nouvelles éoliennes géantes] » pourquoi ne serons-nous pas là ? Simplement parce que s’éloigner à 100 milles des côtes va devenir un luxe oligarchique ? Ou peut-être parce qu’il y aura moins d’êtres humains en vie sur terre ? En voilà, une solution enfin cohérente au « problème de l’énergie » : éliminer des consommateurs ! Réchauffé ou refroidi, l’air n’y suffira pas forcément. Mais pour ça, il existe des liquides.
La nature imposera les limites que l’homme (pervers) ne sait pas s’imposer
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