Député conservateur britannique, Andrew Bridgen avait pourtant bien commencé son parcours covidiste, sur une ligne Trump : grognant un peu contre des confinements qui, tout en sabotant l’économie, n’ont probablement pas sauvé un seul nonagénaire de la grippe (cf. contre-exemple suédois), il avait ensuite applaudi des deux mains l’arrivée des sérums magiques, et foulé aux pieds le caractère privé des actes médicaux, en se vantant bruyamment de ses doses sur les réseaux sociaux.
Seulement voilà, le vent tourne. La « mort subite de l’adulte » est devenue un phénomène omniprésent – au point que même l’article de la BBC officialisant l’excommunication de Bridgen se sent obligé de concéder du bout des lèvres « à peu près 60 morts en Angleterre et au pays de Galles » (soit le nombre des victimes dans la seule population des sportifs de compétition, tel que l’internaute moyen est capable de le comptabiliser en quelques semaines de dépêches de presse).
Andrew Bridgen sous le coup de la « jurisprudence Faurisson »
Même pour son grand reniement, Andrew, cela dit, montre qu’il n’a probablement jamais été le premier de la classe tory, comparant maladroitement l’hécatombe post-injections à la Shoah. C’est effectivement inexact, dans la mesure où ce que la doxa antifasciste de la Caste actuelle a toujours le plus reproché aux menées exterminatrices de la Grande Réinitialisation précédente, c’était leur caractère ethniquement discriminatoire, qu’on ne retrouve pas dans le paradigme biosécuritaire actuel : que l’hécatombe en cours ait été préméditée, ou qu’elle constitue juste une « divine surprise » pour « la planète », il est bien évident (au regard, notamment, des chiffres israéliens) qu’elle ne vise aucune culture en particulier.
L’averse d’anathèmes qui se déverse depuis lors sur Bridgen, en revanche, montre bien la continuité parfaite entre les lois mémorielles des années 1980 et la politique de « fact checking » aujourd’hui mise en œuvre par la Caste. Exclu du parti, Bridgen sait désormais ce qu’il en coûte de faire remarquer trop tôt et trop bruyamment que le roi est nu.