Le Coran brûlé samedi à Stockholm devant l’ambassade de Turquie n’est pas le premier exemplaire de ce best-seller victime des tendances pyromanes du populisme scandinave. Sauf que cette fois-ci, « grâce » à l’OTAN, le sentiment antiturc a créé un consensus droite-gauche.
Jusqu’ici, les rôles étaient distribués de façon assez stable : une droite populiste se plaignait de « l’islamisation » de la société suédoise, mais se laissait facilement approcher par les lobbyistes de l’OTAN. Face à cette droite, une gauche pacifiste et « multiculturaliste » se méfiait à la fois du simplisme de ce discours sur l’islamisation, et des sirènes de l’OTAN.
Mais voilà que la Suède décide d’adhérer à l’OTAN, et Erdoğan, de transformer le droit de veto de son pays en instrument de chantage. À la veille d’une échéance électorale turque, le Sultan s’est mis à exiger l’extradition des dissidents kurdes réfugiés en Suède et en Finlande. À Stockholm, ce traitement, humiliant pour des scandinaves, a mis tout le monde d’accord – contre la Turquie.
Crémation de corans à Stockholm et de drapeaux en Turquie : l’OTAN combustible ?
On entend souvent débattre de la question de savoir si l’Ukraine, désormais officiellement candidate à l’adhésion, partage vraiment les « valeurs de l’OTAN » ». Mais quelles sont, au juste – en dehors de l’organisation périodique de « marches des fiertés » –, ces valeurs que sont censés avoir en commun des pays aussi différents que la Norvège, la France et la Turquie ? La démocratie et la laïcité ? En Turquie, la laïcité n’a jamais survécu qu’à l’ombre d’une dictature militaire, et Erdoğan ne peut sauver la démocratie qu’à condition de faire d’amples concessions à l’Islam politique.
C’est ainsi qu’on voit, au cours d’une même journée, certains « citoyens de l’OTAN » (en Turquie) brûler des drapeaux suédois (atteinte à un symbole national, créant un incident diplomatique aux termes de la vision westphalienne du monde), et d’autres « citoyens de l’OTAN » (à Stockholm) brûler un Coran (acte sacrilège dans la vision islamique du monde). Et c’est ainsi que l’OTAN devient le symbole d’une communauté internationale composée de peuples… qui n’ont rien en commun.
Modeste écrit : “L’OTAN devient le symbole d’une communauté internationale composée de peuples… qui n’ont rien en commun.”
Les vassaux ont toujours eu en commun leur suzerain. Or si le suzerain se comporte en empereur, cela finit par un empire éclaté. Et les invasions déferlent sur lui et précipitent sa décadence et son délitement : invasions wokistes, invasions islamistes par exemple. Le futur du mondialisme est indubitablement le retour des nations comme avenir serein. Le ‘citoyen du monde’ ne peut exister dans le réel tangible car toute glaise de pâte humaine est naturellement et culturellement inscrite dans une identité fondamentale. L’UErss ne peut qu’éclater et voir ses rues pavoisées d’US go home dans les capitales souveraines.
C’est effectivement l’échéance prévisible. Et la défaite militaire prévisible de l’alliance en Ukraine ne saura que précipiter le mouvement.
“[…] brûler un Coran (acte sacrilège dans la vision islamique du monde) […]
Pas du tout, au contraire, afin d’éviter que les Coran soient jetés dans les poubelles et souillés par les détritus, les musulmans les brulent et veillent même à ce que le feu consume la totalité.
« […] brûler un Coran (acte sacrilège dans la vision islamique du monde) […]”
Pas du tout, au contraire, afin d’éviter que les Coran soient jetés dans les poubelles et souillés par les détritus, les musulmans les brulent et veillent même à ce que le feu consume la totalité.
ça fait rire les musulmans ces actes de crémation du Coran 😀
Bonjour,
Et si ce geste n’était pas, ou pas seulement un acte anti-islam ?
Et si ce geste était justement fait, volontairement et précisément en ce moment pour empêcher l’adhésion de la Suède à l’OTAN ?
Est ce qu’une telle explication est envisageable ?