Les sanctions ont relancé l’économie russe. Mais résistera-t-elle à l’épreuve de la crise mondiale ? La Russie sortira du conflit ukrainien bien plus forte qu’à aucun moment de son histoire. Cette opinion a été exprimée, a déclaré Scott Ritter, officier du renseignement à la retraite de l’US Marine Corps, dans une interview accordée à la chaîne YouTube US Tour of Duty. Nous avons demandé à l’économie Andrey Bunich son avis sur la question.
Cet article initialement publié sur le site svpressa.ru n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.
Selon Scott Ritter, l’Occident a commis une grave erreur en déclenchant une guerre avec la Russie, car Moscou s’est senti libéré de nombreuses obligations et conventions qui lui étaient imposées dans les années 90. Et la Russie a eu l’occasion d’acquérir sur la scène internationale le même poids et la même influence que l’URSS avait autrefois. L’ex-militaire américain et retraité avait surtout en tête le volet politique. Mais après tout, la véritable influence du pays, dans la communauté mondiale, ne commence pas par des démarches politiques ni même par des victoires militaires, mais par une économie indépendante capable de résister aux crises. De nombreux experts, y compris étrangers, notent que les sanctions imposées par l’Occident non seulement n’ont pas fait chuter l’économie russe, mais y ont également versé du sang neuf, car de nouveaux défis inattendus ont nécessité des actions décisives visant à stabiliser la situation.
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Résister à la prochaine crise mondiale qui sera selon beaucoup de spécialistes la mère des crises. Donc on parle de quoi ? Juste de quelques coups de tournevis ?
Ce qui est bizarre dans cette anticipation et ses perspectives, c’est que je ne vois nulle part l’atout principal (à mon humble avis) de tout pays pour résister à une vraie crise : la maîtrise des secteurs stratégiques : ce sont l’énergie, l’eau, les transports, la santé publique et les communications électroniques. Pour l’énergie, il faut assurer un accès suffisant et sûr comme des réserves. Pour la santé publique, on va demander à Pfizer ce qu’il en pense… Pour les communications, si l’on perd l’internet, comment communiquer et se coordonner par exemple?
On a vu avec le COVID que même quelque chose de préparé de longue date destabilisait les gouvernements de paille…