Il a longtemps agi en arrière-plan, il est désormais sur la scène mondiale à Munich : le diplomate de carrière Christoph Heusgen a repris la direction de la Conférence sur la sécurité de Munich des mains de Wolfgang Ischinger. Heusgen ne fait pas mystère de sa mission : l’Allemagne doit assumer un rôle de leader en matière de politique de sécurité – côte à côte avec ses alliés transatlantiques, bien sûr.
Christoph Heusgen est certes ambassadeur, mais il n’utilise pas actuellement le grand art de la diplomatie. Lui qui, pendant des décennies, a agi en coulisses presque sans bruit, est désormais passé de l’ombre à la lumière. Le nouveau président de la Conférence sur la sécurité de Munich piétine actuellement comme un éléphant dans un magasin de porcelaine : il y a quelques jours à peine, il s’est publiquement frotté à la neutralité de l’Autriche et de la Suisse, qu’il a qualifiée d’obsolète et de relique du siècle dernier. « Dans le passé, j’ai toujours eu une grande compréhension pour la neutralité », a déclaré Heusgen lors d’une conférence de presse à Berlin. Mais aujourd’hui, il s’agirait de savoir si l’ordre basé sur des règles serait mis en œuvre ou bafoué : « Là, je ne vois pas comment on peut être neutre ». Des pays comme l’Autriche se seraient rendus la tâche trop facile et pourraient tout à fait adopter une position plus déterminée dans la condamnation de la Russie. Réplique vaniteuse à l’attention des Autrichiens: « Pensez-vous que nous allons inviter tout le monde au Heurigen (guinguette à la viennoise à Vienne, ndlr) et que tout ira bien » ?
Sortir du sillage des Etats-Unis
Bien. L’histoire nous a appris que certains adversaires se sont mis d’accord plus rapidement autour d’un verre de vin que sur le champ de bataille, mais Heusgen aime la martialité. Pour cela, il est prêt à briser de la porcelaine. Les représentants de l’AfD ne devraient pas participer cette année à la Conférence sur la sécurité de Munich (17-19 février 2023), mais les politiciens de tous les autres partis représentés au Bundestag sont invités. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ou d’autres représentants du gouvernement russe ne sont expressément pas autorisés à venir, mais la plus grande délégation américaine de tous les temps est attendue. Dans une interview accordée au Münchner Merkur, Heusgen a déclaré : « Nous devons sortir du sillage des Etats-Unis, nous devons, en tant que quatrième puissance économique mondiale, faire preuve de plus de volonté de leadership ». En tant qu’Autrichienne, j’ai sur le bout de la langue la question provocatrice si l’Allemagne souhaite désormais assumer le rôle de leader avec les Etats-Unis…mais je devrais probablement plutôt aller au Heurigen.
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Conférence de l’entre-soi belliciste dont toutes les voix pacifiques sont exclues.
Sûr que ça va bien se terminer…
Les choses sont claires, fin de la blague, suprémacistes socialo à tous les étages. Voir comment les foules vont apprécier le 180 degrés.
Bref, si l’Allemagne a été vaincue, les Nazis ne l’ont jamais été.
L’ordre basé sur des règles est uniquement totalitaire. En occident l’ordre est fondé sur la loi.
Les petits exécutifs à la noix rêvent de faire passer sauvagement leurs propres règles protégeant leurs pouvoirs et leurs intérêts pour la loi. C’est pure propagande et désinformation.
Les principales lois sont la déclaration universelle des droits de l’homme et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, ou droit à l’autodétermination. Ce principe onusien du droit international stippule que chaque peuple dispose ou devrait disposer du choix libre et souverain de déterminer la forme de son régime politique, indépendamment de toute influence étrangère.
L’impérialisme de Kiev doit se retirer du Donbass et d’Odessa qui sont des territoires oblasts peuplés à 80% de communautés russes russophones et opposées à la dictature de Kiev.