En rejoignant la vingtaine d’États américains qui interdisent les thérapies de réorientation (ou au moins leur application aux mineurs), l’Utah cherche-t-il à nous dire, comme Vladimir Poutine, que père et mère ne sont pas des « parent 1 » et « parent 2 » ?
Tel semble en effet être le dernier débat « politique » sérieux agitant le monde blanc. Et comme personne ne se pose la question des causes culturelles de la fragilisation du concept même de différence sexuelle, même ceux qui hésitent à abandonner cette différence sur la voie du transhumanisme ont l’air de penser qu’il leur suffira, pour s’en sortir, de prohiber quelques conséquences monstrueuses du phénomène – comme ces thérapies de réorientation souvent irréversibles, vendues aux gosses comme un nouveau gadget par l’activisme trans, auquel les réseaux de la Société ouverte ont ouvert la porte des écoles.
C’est ce que semble penser le président progressiste et covidiste de la Fédération de Russie (1.4 enfant/femme), quand il répète jusqu’à la nausée son mantra du rejet des néologismes « parent 1 » et « parent 2 ». Gageons que le 1.4 enfant russe qui aura réussi à naître en dépit des injections de Spoutnik V infligées à la mère lui en sera infiniment reconnaissant.
En quête d’une thérapie contre la réorientation larvaire de l’humain
Il faut dire que là, il s’agit du sort des enfants – d’autant plus sacrés pour l’Occident finissant que – grâce au féminisme – ils sont devenus rarissimes. C’est d’ailleurs le magazine féminin Elle qui nous informe de la décision du législateur de l’Utah, présenté comme « un moment extraordinaire dans l’histoire de la communauté LGBTQ de l’Utah ». Pour plus de progressisme, cette décision de bon sens semble d’ailleurs avoir été négociée avec cette communauté imaginaire.
Il n’est donc pas un instant question de rétablir une quelconque normalité anthropologique. Un peu comme dans la version la plus communément admise de l’anti-covidisme : on n’ose pas contester l’idée même de rendre l’homme illusoirement immortel en administrant à la population tel ou tel produit censé sauver les nonagénaires de la grippe – on se contente de râler, en grognant que l’hydroxyde chloroquine aurait été plus efficace – ce à quoi le génial Loukachenko ajoutera : « tout comme le sauna avec une bonne vodka ! »
Cher Modeste,
Pourquoi rendre vos textes savoureux toujours si confus ?
Bien à vous.
Votre critique de Poutine semble curieuse Mr Schwartz, en quoi le fait d’affirmer qu’un père (une mère) est un père (une père) et non un parent 1 (ou 2) a-t-il quoique que ce soit à voir avec la natalité…un peu de russophobie (ou de Poutinophobie) facile non ?
Ah oui, je vous garantis que la famille, ça a quelque-chose à voir avec la natalité (chez Sapiens Sapiens, du moins). Et que les beaux discours sur “père et mère plutôt que parent 1 et parent 2” n’empêchent pas beaucoup de fausses-couches “climatiques”.
Poutinophobie? Ah oui, ça, du coup, j’assume tout à fait.
Et je ne vois pas très bien ce que ça aurait à faire avec de la russophobie. Je suis aussi macronophobe: ça fait de moi un francophobe?
la je ne comprends pas votre et votre dernier paragraphe denote un empressement à torcher et à cloture cet avis
Voyez une brève moins torchée: https://strategika.fr/2022/01/28/lapres-kovid-prolegomenes-a-un-nouveau-moyen-age/
1) ce n’est pas une brève, mais un article de fond
2) si vous le lisiez, vous pourrier constater qu’il ne contredit en rien le contenu de la présente brève (j’y écrivais notamment: “l’absence de tout front territorial. Certains ont cru le deviner quelque-part à la hauteur de l’ancien Rideau de fer – la trahison covidiste des « illibéraux » de l’Est (d’abord Orbán, puis Poutine – le jeu de la Chine ayant toujours été ambigu) leur a apporté un démenti cinglant”)
La normalité anthropologique doit être déconstruite, et ceux qui sont à la manoeuvre ne sont pas du tout étrangers à nos autres difficultés:
https://reseauinternational.net/la-revolution-sexuelle-sest-elle-produite-par-accident/
A travers les enfants, c’est la famille qui est dynamitée – à moins que ce soit l’inverse.
Vu hier dans un livre d’EMC (éducation morale et civique… c’est beau!…) de 5e:
L’affirmation que nous faisons tous partie de la même famille humaine figure bien (ouf!), mais la quasi-totalité des pages insiste sur toutes les discriminations de façon plus ou moins biaisée, et bien sûr est abordée la question de l’ « identité ».
Vérification faite, on apprend aux jeunes que l’identité sexuelle (pardon: de genre…) relève d’un choix alors qu’ils n’apprendront qu’en 3e que le sexe est déterminé par les chromosomes.
Bref l’idéologie précède la connaissance.
C’est le côté “catho Grand Siècle” de la Macronie: dans leur cerveau malade, y a quand même l’idée que les petit(e)s iels devraient finir par donner des ingénieurs au CAC40. Donc après une bonne catéchisation précoce, faut quand même réintroduire un minimum de rationnalité tardive dans les têtes “blondes”…
M. Schwarz, j’ai beaucoup de mal à vous suivre…
L’Utah interdit les thérapies de réorientation.
Bien.
Donc, cet état va dans le sens des militants LGBT, qui considèrent ces thérapies comme inadmissible, tout comme l’UE.
Ok.
Poutine est vent debout contre les LGBT.
Donc Poutine n’est pas d’acord avec l’Utah.
Je ne comprends donc pas votre titre, ou vous mettez l’Utah et Poutine ensemble…?
Quand à l’idée de rendre l’homme immortel, c’est une idée idiote, mais ça n’empêche pas de vouloir soigner les gens, à tout âge.
Les soigner, ou les “améliorer”?
Je rappelle que les russes à qui on inocule la saloperie nommée Spoutnik V (généralement sous une forme ou une autre de contrainte) sont, dans leur immense majorité, des individus sains…
Oui, si on prend comme parole d’évangile les propos du législateur de l’Utah, ou encore des journalistes d’Elle.
En réalité, l’activisme LGBT et féministe est profondément divisé sur cette question – et, pour ma part, je dirais que les plus conséquents (dans l’aberration) sont ceux qui reconnaissent que la “réorientation” (grand pas vers le transhumanisme) est une conséquence logique d’une vision du monde dans laquelle la société est définie par les rapports de l’individu et de l’Etat (et non par la coexistence des familles). Cette vision du monde est la vision occidentale/progressiste que partagent les élites russes post-soviétiques (à 90% – avec quelques exceptions comme Malofeev), dont V. Poutine est le représentant politique.
Bonjour M. Schwartz, je crois qu’il y a une certaine confusion dans les termes, ce vocabulaire nouveau a tendance à créer pas mal de confusion. Il ne faut pas confondre les “thérapies de réorientation”, nommées aussi “de conversion” (par exemple, celles visant à ‘guérir’ l’homosexualité), et les transitions de genre (parfois encouragées auprès des jeunes, dans certains pays). Il y a la même confusion il me semble dans votre article du 15 février sur Nicola Sturgeon, la loi en question n’est pas une loi sur la réorientation sexuelle mais sur la transition de genre. Comme ceux qui critiquent l’une et l’autre sont généralement de “camps opposés”, il serait bon de ne pas employer l’un pour l’autre.
Vous avez raison.
J’avais lu un peu vite la nouvelle commentée – d’où une lecture un peu trop optimiste.
C’est effectivement la “solution iranienne” qu’il s’agit ici d’écarter, et non la possibilité d’amputer des gens (et notamment des mineurs) sains.
Pour citer Hamsun: “le pire n’est jamais décevant”