Le romancier Ian Flemming, aurait, avant sa mort, permis à son éditeur les modifications qui débouchent maintenant sur la sortie d’une nouvelle série James Bond, déconstruite façon Sandrine Rousseau. C’est bien sûr le magazine féminin Elle qui annonce, non sans satisfaction, ce grand progrès de l’humanité : un James Bond inclusif, expurgé de tous les éléments qui distinguaient trop cette série de celle des Bisounours.
« Pour les enfants et les idiots – dit un proverbe roumain – aucune blague n’est éculée » ; on peut, en effet, facilement soupçonner les rédactrices de Elle de croire sincèrement à la nouveauté radicale de ces versions expurgées, parallèlement auxquelles « Les versions originales seront (…) publiées dans une collection spéciale » (et placées dans une salle spéciale des bibliothèques, qui pourrait, par exemple, s’appeler l’Enfer ?).
Car c’est en 1564 – soit : en l’an 408 avant Sandrine Rousseau – que l’Eglise catholique a créé la Congrégation de l’Index, chargée de veiller sur la moralité des écrits diffusés dans le monde catholique romain, et opérant un tri dont l’Etat, à partir de 1789, a progressivement cessé de tenir compte dans sa gestion des affaires culturelles. Plus jamais ça !
Hors Index, iel s’appellera Bond. Jam.e.s Bond.e
Dans la nouvelle religion immanente de Davos, il ne peut bien sûr pas être question de moralité – un concept réservé à la condamnation des « crimes contre l’Ukraine », mais simplement d’une infantilisation tous azimuts « du public », que les experts n’estiment plus capable de supporter qu’on appelle un gros un gros ou qu’un spectateur de strip-tease puisse « haleter comme un porc » (au lieu de quoi il va « sentir une tension électrique », probablement générée par des énergies vertes).
Comme, cependant, ces progrès de la conscience dite (par antiphrase) « politique » – n’ayant pas encore conduit à l’abolition complète du droit de propriété, notamment intellectuelle – n’ont pas permis de faire de 007 un trans, on sent tout de même, chez la gentille rédactrice, une certaine impatience de garde rouge face aux « 4 vieilleries » : « Cependant – écrit-elle, avec une pointe de regret – quelques références désobligeantes sont toujours présentes dans les textes envers les Asiatiques et la communauté LGBT. »
Il faudra donc perfectionner un peu le dispositif – avant, notamment, de passer à la réécriture des séries SAS et San Antonio.
Si les rédactrices de Elle avaient la moindre culture historico-politique, elles sauraient que ceux qui veulent faire table rase du passé n’annoncent rien de bon.
ELL.E
Le magazine ELLE devrait se renommer IEL pour être en cohérence avec ses valeurs.
Les révolutions dévorent toujours leurs enfants. Chaque mouvement se coupant du reste de la société donne lieu en son sein à des groupuscules vivant dans un entre-soi dégénératif qui rend le mouvement encore plus radical.
Végétarisme puis végétalisme, puis végânes, et bientôt les progressistes végânes seront les réacs de leurs successeurs “lithophages” (mangeurs de cailloux, manger le végétal c’est pö bien) qui seront eux-mêmes les réacs des “praniques” qui se nourriront exclusivement de prana parce que manger des cailloux fait du mal à notre Terre.
Mais après, personne n’oblige à regarder. On peut toujours considérer que…
James Bond est définitIvement fini avec Skyfall (Le Déluge) ou même avant selon le goût de chacun.
Les peaky blinders sont terminés à la saison 4, avant que netflix n’y mette les pattes dessus.
Ou que Indiana Jones qui est une TRILOGIE et pas autre chose.
Ou comme disait Coluche, “pour pas que ça se vende il faut pas que les gens achètent.”
Elles s’agitent dans un bocal et sont observées avec pitié comme des poissons rouges.
A lire sur cette tendance : Les illusions dangereuses de Jean-Philippe Trottier :
” Les illusions dangereuses
Comment les idéologies nouvelles asservissent l’homme
Jean-Philippe Trottier (Auteur)
Observateur aguerri de son temps et particulièrement de la tyrannie de la cancel culture d’outre-Atlantique, Jean-Philippe Trottier dresse une saisissante synthèse des idolâtries contemporaines et de leurs vertigineuses limites.
Antiracisme, repentance systématique, féminisme dévoyé, postures victimaires, dictature des minorités, rien n’échappe à ses intuitions et à son sens aigu de l’analyse qui mettent à nu la mécanique et le vrai but de ces idolâtries. Incisif et sans détour, il dévoile derrière les oripeaux contemporains les nouveaux visages de la domination.
Las, ces nouvelles idoles laissent un goût bien amer car elles sont loin, très loin d’accoucher d’un monde meilleur. Face à ces nouvelles servitudes, Jean-Philippe Trottier fait le pari de la tradition vivante, du retour de la capacité à penser le tragique dans l’Histoire et de la transcendance. Toutes ces invitations résonnent profondément dans le coeur de tout homme‚ pour peu qu’il y prête attention‚ et sont les seules à même de l’émanciper véritablement.
Un livre remarquable, fruit « d’un travail foisonnant, procédant par fulgurances successives, émaillé de métaphores, mais centré sur un thème de la plus haute pertinence […] : le culte de la victime »‚ précise sans ambages Rémi Brague dans sa préface.
Un livre salvateur, indispensable pour tout esprit libre. “
Je n’ai pas lu l’article du magazine Elle, cela ne m’intéresse pas.
Le wokisme est, à mon humble avis, certainement un piège pour les vrais combats légitimes contre le racisme, l’homophobie et autres discriminations.
En revanche, je ne vois pas ce qui dérange à ce qu’un James Bond soit “noir”, “blanc”, “jaune” ou “rouge”.
Le personnage de James Bond est avant tout charismatique, ce qui est tout a fait le profil de cet acteur, Idriss ELBA.
faudra voir l’audience de ces films…