En s’en prenant à la Rotonde et au siège de Black Rock, le peuple de France semble dire à sa classe politique indigne que les nouvelles concernant la mort cérébrale dudit peuple sont un peu exagérées.
Pendant que Mélenchon réitère, comme un cheveu sur la soupe, son alignement macroniste en matière d’avortement et de « fin de vie », que LR – suivant probablement la géniale intuition de la gagnante (ou gagneuse ?) Meloni – guerroie courageusement contre l’écriture inclusive (réussiront-ils pour autant à ne pas finir baisé.e.s ?) et que le RN part en croisade contre les « mosquées-cathédrales » (et l’immigration de masse ? et l’UE ?), les Français, eux, montrent dans la rue qu’ils ont parfaitement identifié les responsables de leur désarroi.
Si l’intelligence collective était un mythe, la Rotonde n’aurait pas « pris feu », et personne ne se serait attaqué au siège parisien de Black Rock. Ces symboles parlent un langage clair. La Rotonde, c’est l’entre-soi élitaire dont la Macronie est le sommet (mais qui ne se résume hélas pas à elle) : les milliers de parasites chargés par le capitalisme de connivence de neutraliser le débat démocratique et de réduire la représentation politique du peuple à une mauvaise blague digne des pages de Pif le Chien ou de Playboy (en fonction des orientations).
Et si, pour changer, on essayait la collectivisation par le haut ?
Et Black Rock, c’est le capitalisme de connivence lui-même : un capitalisme sans concurrence, assis sur des monopoles. Une « économie de marché » sans marché, qui ne poursuit pas l’innovation ou le développement, mais uniquement la rente. En dénonçant « le capitalisme » comme notion abstraite, le trotskyste Mélenchon cherche à diluer cette responsabilité, en la faisant rejaillir sans rime ni raison sur le cafetier sacrifié « pour vaincre le Covid » et sur le boulanger fermé « pour sauver l’Ukraine ».
Mais voilà : le peuple ne marche plus. Boudant les diverses formes de collectivisme par le bas qu’on lui agite sous le nez, il sait confusément avoir plutôt besoin d’une forme modernisée de ce que la cité antique pratiquait sous le nom d’ostracisme : se rendre capable de mettre hors-jeu les acteurs financiers dont la présence – ne serait-ce que du fait de leur taille écrasante – rend par définition toute économie de marché, et donc toute démocratie, impossibles.
Un fumigène lancé sur l’auvent de la Rotonde, pas de quoi faire trembler le régime. On est loin de la prise de la Bastille et de celle des Tuileries. Le « peuple » est encore bien timide. Normal, les supermarchés sont encore pleins.
Tout à fait. Ils sont dix ou cent sur les Champs, coursés et tabassés par les « braves » ; et les crétins de lycéens se filment quand on tabasse leurs camarades. Le CDS ne change pas…
Excellent !
En s’en prenant à la propriété privée des commerçants, le peuple démontre surtout sa bêtise. Les leçons des gilets jaunes et l’impasse de la violence n’ont servi à rien. Il y a tellement d’autres moyens…
Lesquels ? Car a priori vous semblez être le seul à les connaître ces autres moyens
D’accord avec un commentaire plus haut, on est loin de la prise de la bastille quand même avec ces petits couacs médiatiques
Je ne suis pas pour attaquer les vitrines de commerçants, ils sont dans la même merde que nous mais à un moment donné je ne vois pas trop comment se faire autrement sauf en montrant une colère énorme sinon personne n’écoute la manif silencieuse
Par contre pourquoi ne pas arrêter de payer tous nos impôts en même temps (ah non mince on aura un avis à tiers détenteur sur nos comptes en 3 clics de souris)
Non franchement je ne vois pas comment les gens peuvent se faire entendre
Par contre il faudrait sûrement faire ce que dit Eric, créer un nouveau groupe citoyen pour faire émerger de nouvelles idées et un nouveau parti mais c’est long et les gens sont à bout maintenant
Pas simple pas simple
tout à fait d’accord avec vous, créer des groupes qui s’oriente vers une autre façon de vivre ne résout pas tout, à un moment ou à un autre il faudra bien monter au créneau.