Dans le débat parfaitement truqué entourant la grève des « sans-papiers » de Chronopost à Alfortville, on peut débattre de tout, avec ou sans racisme « positif » ou « négatif », sauf de l’essentiel : pourquoi les « employeurs de sans-papiers » (en bon français : les esclavagistes) n’atterrissent-ils pas en taule ?
On pourrait, certes, ramener la question à la vieille rengaine (au demeurant légitime) de l’invasion migratoire, et de l’abus fait de la notion de « réfugié ». En faisant, par exemple, remarquer que les « sans-papiers de Chronopost » viennent, pour certains, du Sénégal : un pays qui n’est officiellement en guerre contre personne, et qui constitue même l’un des épicentres de la croissance économique en Afrique occidentale.
Le risque, c’est, comme d’habitude, que ces arbres nous cachent la forêt. Qu’on emboite le pas à la députée LFI Rachel Keke, qui s’institue dame-patronnesse desdits sans-papiers, ou qu’on montre à ces Africains la direction de l’Afrique – on passe, dans les deux cas, à côté du grand éléphant néo-féodal au milieu de cette salle de shoot à la moraline : qu’on n’hésite désormais plus à désigner en bloc ces immigrés clandestins par le nom de leur employeur – suivant la bonne vieille habitude des plantations, qui veut que l’esclave réponde au nom de son maître.
LFI, ONG de défense des droits de l’esclave productif
L’angle mort de la discussion, c’est que, parallèlement au brouillage intentionnel des frontières entre l’homme et le citoyen, on assiste à l’assimilation à bas bruit de l’employeur et de l’esclavagiste. Dans notre âge de la moraline et de la « pénibilité », il devient, en effet, de plus en plus difficile de se souvenir que ce qui définit le statut d’esclave, ce n’est pas une condition matérielle (d’exploitation particulièrement inhumaine, etc.), mais l’absence de tout droit du travail. Or comment appliquer ce droit à un « sans papier » ?
C’est à cette destruction notionnelle du droit du travail que contribue « l’insoumise » Rachel Keke en soutenant une « grève » dans laquelle, côté employeur, le « partenaire social » est en réalité un esclavagiste des temps modernes – complétant ainsi le travail de sape auquel se livrent les centrales syndicales vendues à l’UE, dans leur rôle de pseudo-représentation des travailleurs nantis de la citoyenneté, et qu’une gouvernance impériale dépouille de leurs droits à grands coups de 49.3.
La gauchiasse a toujours été la main gauche de l’arnaque démocratique, comme la drouate celle de la bourgeoisie dans le bal des faux culs et des idiots utiles complémentaires.
Près de cent ans après Blum qui voulait amener les races inférieures au bon niveau, la gauche rappelle qu’en Afrique tout est permis, en particulier l’achat d’esclaves noirs au marché de Tripoli.
Bravo pour l’inter “LFI, Ong de défense de l’esclave productif”. Tellement exact.
La même formation se montre par ailleurs favorable (c’est indéniable sur la question du Covid) à un “totalitarisme participatif”.
???????? ????