Les sociétés pharmaceutiques Moderna et Pfizer sont de nouveau confrontées à des poursuites en matière de brevets concernant leurs vaccins COVID-19. Promosome, une entreprise basée à San Diego et à New York, a accusé les deux géants pharmaceutiques d’avoir copié sa technologie permettant d’ajouter de l’ARNm, à petite dose, dans les vaccins. Cette technologie a été développée par des chercheurs en biochimie du Scripps Research Institute de La Jolla, en Californie. Pfizer a gagné 37,8 milliards de dollars grâce aux ventes de son vaccin contre la COVID-19 Comirnaty l’année dernière, tandis que Moderna a gagné 18,4 milliards de dollars grâce à son vaccin Spikevax. Promosome a demandé au tribunal une part des bénéfices.
En aout 2022, Moderna avait déposé plainte contre l’alliance Pfizer-BioNtech et demandé des dommages et intérêts pour violation de ses brevets. Derrière ces règlements de compte, c’est le partage du marché de la vaccinothérapie qui est en jeu. Moderna considère qu’elle avait développé une technologie utilisée par l’alliance Pfizer/bioNtech bien avant la pandémie. Elle souhaite désormais obtenir une compensation financière. Pour autant, Moderna fait elle-même l’objet d’une plainte pour des faits similaires à ceux dont elle accuse l’alliance Pfizer-BioNtech. Moderna est poursuivi par Arbutus Biopharma Corporation pour des questions liées au brevet sur l’ARNm. Notons que Pfizer et Moderna ont fait l’objet de nombreuses poursuites judiciaires liées aux technologies de fabrication de leurs vaccins à ARNm contre le Covid-19. Il faut citer entre autres le procès contre Alnylam Pharmaceuticals Inc pour violation d’un brevet en mars 2022. Cette récente guerre des brevets n’est pas un fait isolée, nous avions déjà évoqué les mauvaises pratiques de l’industrie pharmaceutique qui est bien souvent peu respectueuse des lois et de l’éthique quand il s’agit de faire des profits.
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