Les partisans du Frexit en France répondent quasiment toujours à la question du “pourquoi”; mais rarement à la question du “comment”. Pourtant, il n’y a pas d’objectif atteignable sans stratégie. J’esquisse ici un bref “discours de la méthode politique”.
Aujourd’hui, le Frexit, du point de vue politique, est vu comme une excentricité, réservée à quelques candidats marginaux. Le fait même que seule la Grande-Bretagne soit sortie de l’Union renforce ce sentiment. Et ceci d’autant plus que le Brexit fut laborieux – malgré un vote clair du peuple britannique, en juin 2016, il fallut 3 ans et demi pour le mettre en oeuvre: essentiellement parce qu’une partie du monde politique britannique y est allé à reculons.
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Pour le moment, manque la cheville ouvrière de ce rassemblement : l’homme de l’ombre à l’interface de tous les courants politiques mobilisables, l’agrégateur de toutes les divas (F.A. n’étant pas la moindre) prêt à encaisser tous leurs mouvements d’humeur car ne perdant jamais de vue l’objectif final, le salut de la France.
Cet article serait-il une déclaration de candidature ?
Il n’y a pas de sauveur et il n’y en aura jamais.
C’est au peuple de savoir ce qu’il veut et de se battre pour la liberté et l’indépendance.
C’est au peuple de s’unir et de se rassembler derrière un chef.
Tous les ingrédients sont là sauf qu’il est plus facile de s’avachir devant la TV que de chercher sur internet, il est plus facile de bêler comme le troupeau que de naviguer à contre-courant.
Les dirigeants du courrier des stratèges éprouvent une profonde phobie de la bureaucratie et des fonctionnaires qui si elle est fondée est sans doute excessive et surtout les amène par un raccourci intellectuel à affirmer que seul un état réduit à sa plus simple expression et une politique libérale sont viables dans une économie de marché.
Or c’est discutable et on le voit bien dans les échanges avec Asselineau et Philippot partisans de logiques keynésienne.
On peut en effet valablement considérer que face à la domination du grand capital détenu par la caste mondialiseé seul un état nation et un état stratège forts peuvent parvenir à garantir l’intérêt général du pays.
Le capital détenu par un nombre décroissant d’individus est le fruit des États qui détruisent ce qui reste encore du secteur libre, créateur de richesses donc, par le fiscalisme et les réglementations.
Le transfert s’effectue au profit de la bureaucratie.
Il devient impossible pour les entrepreneurs innovateurs potentiels d’épargner et d’investir puisque les voleurs de l’Etat leur confisquent la majeure partie de leur revenu.
Les propriétaires des grands groupes soutiennent les régimes socialo-étatistes, car destructeur s de la classe moyenne d’où provient leurs concurrents.
Entente parfaite donc entre oligarchies d’Etat qui détiennent le monopole de la coercition organisée et oligarchie du capital qui veut garder sa rente de situation. Pour détruire et asservir leurs concurrents potentiels.
Conséquence : servitude et appauvrissement général.
Les seuls qui ont le réel pouvoir de nuisance sont les hommes de l’État, du fait de leur monopole de la violence.
Seuls, les propriétaires d’une entreprise n’ont pas de pouvoir. Ils sont soumis au libre choix de leurs clients.
D’où leurs accointances avec les voyous de l’Etat pour obtenir des privilèges au détriment de leurs concurrents et donc de leurs clients.
L’Etat, ce n’est rien d’autre qu’une organisation de voyous qui a réussi
Vous oubliez le pouvoir de nuisance des propriétaires de grands médias qui en se concertant entre eux musellent toute opposition et c’est exactement ce qu’ils font.
C’est ce que je viens d’expliquer.
Je parle de la connivence entre certains grands groupes et les hommes de l’Etat.
Le lien entre hommes des grands médias et hommes de l’Etat en est la parfaite illustration.
L’imposition n’est pas un problème anodin mais à la limite on pourrait gérer sans Frexit.
Par contre l’État ne peut rien faire pour freiner les délocalisations, imposer des barrières douanières, mettre à disposition des subventions là où c’est nécessaire, mettre à disposition une monnaie adaptée à la force de notre économie, investir à taux zéro via la Banque de France (j’insiste sur le mot investir), freiner l’utilisation abusive de travailleurs détachés, etc.
Ce que je liste est largement plus handicapant que ce que vous citez car sous contrôle de l’UE et non de la France, et ce n’est pas modifiable aussi longtemps qu’on restera soumis aux traités.
Les délocalisations, c’est la réponse aux spoliations de hommes de l’État.
Quand ce n’est pas possible, c’est l’arrêt pure et simple de l’activité.
L’être humain a suffisamment de bon sens pour ne pas accepter d’entretenir éternellement une bande de voleurs.
La seule monnaie adaptée qui soit est une monnaie stable. Ce qui est impossible tant que la production de monnaie est aux mains des voleurs de l’Etat.
Dès que les hommes de l’Etat ont réussi à mettre la main sur la monnaie, ils l’ont falsifiée en trichant sur le titre qui ne correspondait pas à la valeur faciale.
Le sommum du racket a été obtenu avec un système monétaire hiérarchisé reposant sur les banques centrales soit disant prêteurs en dernier recours. Autrement dit la prime à l’irresponsabilité.
Le contrôle de la monnaie permet aux hommes de l’Etat de voler les populations en toute tranquillité.
Jetez un coup d’œil sur l’ouvrage d’Henry Hazlitt:
‘l’économie en une leçon ‘
Ce sont de courts chapitres faciles à lire qui permettent d’acquérir un minimum de raisonnement économique.
Merci au Courrier d’aborder enfin cette question du Frexit, avec réalisme.
A rebours de la méthode suivie dans la construction européenne (l’Europe des petits pas), la méthode consistant à sortir progressivement du cadre européen en montrant l’impossibilité de défendre nos intérêts concrets dans cette machine infernale qui est l’UE, est intéressante. Frexit partiel en se préparant au Frexit total.
Les faits sont là et la réalité nous revient sans cesse à la figure. La “construction européenne” a entraîné depuis 40 ans un abaissement général de la fonction politique en France. Puisque l’essentiel est décidé ailleurs, il n’y a pas besoin d’un personnel politique de grande qualité. L’EUROPE A DERESPONSABILISE nos hommes politiques.
Il faut reprendre notre destin en main. Faire nos propres choix, en assumer les risques et les avantages.
L’Euro est une drogue dure qui masque nos faiblesses. En sortir sera douloureux (mais reste nécessaire). Il faut le faire avec méthode, vaincre les peurs et les oppositions d’un système qui sera déchaîné. Qui pour ce rôle sacrificiel ?
En attendant, il faut mener ce patient travail d’explication auprès de l’opinion et de conviction auprès de certaines élites. Un jour, le Frexit ne sera plus une option politique excentrique, mais la condition sine qua non du redressement de notre pays.
“Un jour, le Frexit ne sera plus une option politique excentrique, mais la condition sine qua non du redressement de notre pays”
On y est, et depuis un certain temps déjà, avec la partie du PIB issue de l’industrie inférieure à 10 %, une énergie hors de prix, un chômage pléthorique, une immigration ingérable, et une troisième guerre mondiale qui nous pend au nez.
Pour faire plaisir à Éric j’ajoute: avec des lourdeurs administratives colossales et des charges bien trop élevées.
Entièrement d’accord avec ce tableau concis mais précis.
Je viens de recevoir une convocation à l’AGO d’une SA de l’agro-alimentaire. Comme prévu, les sanctions imposées à la Russie ont mis par terre notre propre économie, et non celle visée, ce qui n’empêche pas l’état de prélever des impôts malgré l’effondrement des résultats.
Mais ça, ce n’est pas l’UE: C’est l’état français, depuis les origines, notamment le prétendu “siècle des lumières”, qui a plongé dans la misère noire une telle proportions de “sujets de sa majesté” que la révolution était inévitable.
Les jacobins, après avoir perpétré un des pires massacres de toute l’histoire du pays pour asseoir leur pouvoir, se sont lovés dans les chaussons de l’ancienne aristocratie pour former une nouvelle caste dirigeante vorace, qui a sucé le sang des provinces, affaiblissant tout le pays.
Cette position abusive leur a permis d’imposer une forme de colbertisme telle que le développement était décrété par le sommet, au moyen d’une répartition inique du produit de l’impôt. Après la guerre, on a constaté le vice de cette démarche: là où l’Allemagne fédérale n’a négligé aucun créneau, les jacobins se sont gargarisés de prestige, et ont concentré les moyens sur des filières “nobles”, avec le résultat que le tissu industriel est beaucoup moins dense que chez nos voisins.
Cerise sur le gâteau: ce que j’appelle le complexe d’Erispoé, le premier souverain breton à avoir imposé aux Francs la reconnaissance du titre de roi. Résultat: il a conçu le projet de marier sa fille à l’héritier du roi des Francs. L’aristocratie bretonne étant de la revue, elle a trucidé le traître.
La caste jacobine, elle, a pu impunément négocier sa position dominante en France pour être cooptée par la caste dirigeante européenne et mondialiste. De cette position confortable, elle peut nous cracher à la figure: elle est inatteignable.
Et ce sont ces gens-là qui ont abreuvé le bon peuple de leur discours patriotique ET raciste, puisque les langues régionales étaient présentées comme des gangues dont la plèbe était prisonnière. Au procès du FLB, le procureur a pu tranquillement affirmer que la république avait tiré les Bretons de la fange.
A l’époque, c’était passé crème. Et ça vous étonne que la masse des Français soit aussi veule aujourd’hui?
Il ne faut pas évoquer le Frexit quand on ne fait que parler des problèmes franco-français, que je n’occulte pas et que je ne minimise pas, dit en passant.
Le Frexit c’est reprendre notre liberté et notre indépendance face à des lois, des traités, des directives internationales made in UE qui impactent fortement notre politique nationale.
Tel que le redoutait de Gaulle en 1962 nous nous soumettons à des lois que votent des députés étrangers alors qu’elles vont à l’encontre de notre volonté profonde (ainsi que nos intérêts).
Il serait sage de séparer ce qui peut se régler à l’échelle nationale, et ce qui ne le peut pas, en vertu notamment de l’article 88. Dans le deuxième cas la seule solution est l’article 50 du TUE, tel que les Britanniques l’ont démontré.
CIS soit a parfaitement raison.
Le problème est d’abord l’oligarchie française et le frexit ne résoudra pas ce problème.
En coupant les vivres aux hommes de l’Etat français, d’abord en retrouvant notre vraie souveraineté monétaire citoyenne (exemple avec le Bitcoin) les liens avec l’oligarchie européenne pourrons d’eux-mêmes.
La libération ne peut se faire que d’en bas, avec des initiatives citoyennes.
La Tchéquie a eu un Président, Baklava Klaus, qui a fait tout son possible pour rendre le maximum de libertés aux citoyens.
Mais pour lui ce qui se passe aujourd’hui est un constat d’échec.
Erreur inexplicable: “çi soit” en lieu et place de Penkley. Toutes mes excuses.