Par Modeste Schwartz – Fils préféré d’un roi vieux et malade, Mohammed ben Salmane (dit MBS) est prince-héritier d’Arabie saoudite depuis 2017. Plus jeune que Macron, il est, comme ce dernier, le fils spirituel préféré de Klaus Schwab dans sa partie du monde. Il ne faut donc pas s’étonner de la forte attention médiatique occidentale dont il jouit depuis son apparition sur la scène politique – tranchant avec la grisaille dans laquelle se perdaient jusque-là les dirigeants de son pays (et, plus généralement, ceux des pétromonarchies du Golfe persique) d’un point de vue occidental.
Il est vrai que cette attention n’a pas toujours été totalement bienveillante : pendant les trois premières années de son règne, on a surtout parlé des assassinats, tortures et autres kidnapping auxquels il a eu recours pour asseoir son pouvoir et mettre au pas l’élite saoudienne – c’est-à-dire sa famille étendue, peu habituée jusque-là à faire allégeance à un pouvoir centralisé. On trouve là une première analogie avec la trajectoire russe de V. Poutine – un parallèle qui sera exploré plus en détail ci-dessous.
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