Rapport Notat : 10 pistes pour ne pas piger ce qu’est le soviétisme , par Modeste Schwartz

Le rapport Senard-Notat réussit à se pencher – en 10 points ! – sur la crise du sens du travail en évitant totalement l’éléphant vautré au milieu de l’open space – c’est-à-dire la question : Mais pourquoi est-ce que les économies de type soviétique finissent toujours par échouer ?

Passant avec grâce de l’escroquerie syndicale au mercenariat expertologique davosien (mot-clé : « développement durable »), Nicole Notat, ancienne vice-présidente du Siècle, s’interroge dans un rapport – au prix certainement philanthropique, lui aussi – sur la « perte de sens du travail ».

Traduit de la novlangue : sur le fait que, depuis le début du Great Reset, absentéisme et sabotage au lieu de travail explosent.

Pourtant, pour comprendre ces phénomènes qui n’ont rien de nouveau, au lieu de lâcher un pognon de dingue à la structure de consulting de Nicole Notat, il suffirait d’interroger l’expérience du dernier grand régime connu pour avoir massivement souffert de tels maux (l’URSS) – pour des raisons présentant, à mon avis, une ressemblance troublante avec le tableau clinique de la France actuelle.

Perplexités du socialisme à visage rupin

La seule chose qu’une bureaucratie ait en commun avec le monde du vivant, c’est qu’on peut tout exiger d’elle, sauf le suicide. Dominée, comme l’URSS, par la très grande entreprise à structure bureaucratique, et par le salariat comme forme quasi-unique de statut du travailleur, la tyrannie néo-bolchévique du CAC40 macronien ne peut naturellement pas comprendre pourquoi les humains encastrés dans ces structures inhumaines ne sont – curieusement ! – pas heureux, et finissent par les détester.

Voilà donc les managers Nicole Notat et son acolyte Senard, nous expliquant en 10 points que, si la révolution managériale (radicalisée à partir de mars 2020 par le Reset) a raté, c’est parce qu’elle n’est pas encore assez managériale (éternel réflexe de tous les socialismes) !

Les conclusions sont pourtant limpides : ne voyant pas trop à quoi sert leur travail (l’organigramme étant, en effet, surchargé de bullshit jobs), les employés voudraient « plus de temps libre » (en bon français : voir moins souvent vos beaux visage de managers !), quitte à gagner moins de ce fric truqué et de mieux en mieux calibré pour interdire la constitution d’un patrimoine.

Ce qu’ils veulent, en d’autres termes, c’est tout simplement l’effondrement de votre soviétisme2.0, suivi d’une renaissance de la famille et de la petite entreprise.