Prenant le contrepied de son prédécesseur Jean-Michel Blanquer et du Conseil Constitutionnel, Pap Ndiaye donne satisfaction à 10 élèves bretonnants, qui s’engouffrent dans une brèche ouverte en mars par les Basques, pour rédiger dans leur langue régionale des copies du brevet. Décryptage.
Avec une certaine habileté politique, l’intellectuel décolonial Ndiaye renvoie dos-à-dos jacobins de gauche (pour qui le terme même de « grand remplacement » constitue un attentat fasciste) et jacobins de droite (qui lui reprochent toute concession faite à ces « indigènes [absolument pas autochtones] de la République » – lesquels, derrière Houria Bouteldja, réclament plus de droits culturels pour les « barbares ») : ces derniers ne pourront ainsi plus lui reprocher aucun « deux-poids-et-deux-mesures » dans l’assouplissement des disciplines assimilationnistes de la République.
Ce sont donc bien entendu les jacobins de gauche (représenté par leur journal Marianne) qui montent actuellement en épingle cette affaire ridicule, mais susceptible de convoquer, sur le mode du fantasme, leur phobie dominante : celle d’une France blanche, autochtone et catholique. Alors même que les effectifs concernés (quelques milliers d’enfants basques et bretons) devraient inciter à traiter le phénomène comme parfaitement secondaire – comparé, par exemple, à la diffusion hexagonale de la culture islamique ou de la langue wolof.
Jacobinisme : « nous vaincrons parce que nous sommes les plus morts »
La vraie question est, comme d’habitude, celle que les deux camps ont la ferme intention de ne pas aborder : la question culturelle, au sens des anthropologues – qui n’est pas celle des langues et des petits drapeaux, mais celle des modes de vie.
Outre la pression disciplinaire de l’école, les minorités autochtones (encore linguistiquement majoritaires en 1914) se sont fondues dans la culture bourgeoise francophone parce qu’elles ont renoncé à l’égoïsme collectif des communautés organiques locales (du « Pays réel » de Maurras).
C’est le refus de cette assimilation à l’individualisme féministe qui explique, en miroir, la faible assimilation des nouveaux-venus extra-européens (ou balkaniques) : ces gens-là n’ont, horribili dictu, pas envie que leurs enfants ressemblent à Gabriel Attal ou à Marlène Schiappa.
On peut être tenté de le leur reprocher, comme les mourants le sont souvent de reprocher aux vivants de continuer à vivre sans eux. Mais on pourrait aussi être tenté de suivre les bons exemples : et si on essayait, nous aussi, de perdurer dans l’être ?
ma chère Bretagne attire le bobo (d’où qu’il vienne je l’appelerai parisien) en mal de longère pour y localiser son télétravail. Mais ne vous y trompez pas, parmi les tropismes il y a celui, jamais dit mais toujours recherché, d’un pays blanc, autochtone et catholique; au moins pour ces processions et ce Tro Breizh, tellement autochtones. les écoles Diwan que Blanquer avait commencé à tuer, forment à toutes les matières en langue bretonne. le breton est une langue et une langue c’est un projet politique. Au moment du scélérat traité de Maastricht, le gouvernement avait promis que jamais les articles concernant la langue ne seraient utilisés contre les langues régionales. Manu et ses dilatés n’ont pas pu s’empêcher d’y revenir. Quand je pense que j’ai largué mes amarres hongroises en voulant de tout coeur devenir breton… je vois que décidément je serai toujours tricard pour la grosse commission de Bruxelles.
Et la prochaine étape c’est… le brevet en arabe, il n’y a pas de raison ?
Et oui, certainement dans pas longtemps, quel pays………….
Si ça intéresse: ???? 1989 est elle une clé ???? de l’histoire mondiale? Z???? prétend que la France a basculé cette année là ????️????️ https://youtu.be/gwTptjyXYZI
Je confirme pour le droit islamique appliqué aux quartiers d’où les socialo francmacs ???????? ont été virés. Depuis que la mosquée d’Aulnay nord fonctionne à plein nous n’avons jamais été aussi peinards du point de vue de l’ordre public. ????
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La limite devrait se situer entre langue régionale et langue extra-territoriale ; Il serait de bon ton d’accepter une rédaction de Baccalauréat français en langue régionale (Breton, Occitan, Corse, Basque…), il apparaît en revanche inconcevable d’autoriser une rédaction en langue étrangère (anglais, arabe, Wolof, chinois…), ces langues étrangères devant être réservées aux épreuves du même nom. Je rappelle pour l’exemple que l’arabe n’est plus une langue régionale depuis 1962 !