L’école Macron : vacances plus courtes, contrôle plus strict, par Modeste Schwartz

En novlangue macronienne, « l’aménagement du temps périscolaire » est le nouvel euphémisme de rigueur pour faire passer l’idée selon laquelle les enfants passent encore trop de temps en-dehors des structures d’encadrement étatique. Et que la Macronie (étendue) compte bien y mettre bon ordre.

L’excursion marseillaise du mari de Brigitte est, décidément, l’occasion de tous les coming-out autoritaires. Plus de prisons, pour toujours plus d’immigration ! Plus d’hôpitaux militaires, pour toujours moins de souveraineté ! Et, naturellement, plus d’heures d’école permettant aux fonctionnaires payés par l’extorsion fiscale de substituer leur magistère de rééducation à l’éducation organique des familles. Michel Foucault aurait apposé son like à ce programme qui caricature pratiquement sa description historico-philosophique du grand renfermement.

Comme d’habitude la critique libertarienne de cette dérive ne sera conséquente qu’à condition de dépasser la simple critique démagogique des élites autoritaires – pour se porter aussi vers la base sociale du fascisme gris : vers ces post-citoyens dont Macron sait bien qu’il peut compter sur leur sympathie en proposant un gardiennage toujours plus étendu de cette progéniture dont – conséquence du saccage des structures familiales – ils ne savent plus très bien quoi faire.

Les prochaines Grandes Vacances, ce sera la Sécession !

Il serait d’ailleurs malhonnête de chercher à faire passer ce programme d’enrégimentement totalitaire pour une exclusivité de la Macronie centrale (Renaissance) – comme l’a bien montré l’attitude du maire (simili NUPES) Benoît Payan, dans son rôle de Sancho Panza pseudo-mutiné aux côtés d’Emmanuel 1^er en visite dans sa colonie phocéenne : cherchant sans arrêt des artifices lui permettant de se démarquer à des fins électoralistes, Payan n’a en réalité formulé aucune objection de fond contre la démarche macronienne – laquelle, à Marseille du moins, ressemble comme deux gouttes d’eau à une bonne gouvernance de Great Reset mélenchonien.

Macron aurait d’ailleurs tort de ne pas draguer lourdement l’électorat NUPES, face à la passivité absolue d’un RN qui feint de croire qu’un beau jour, miraculeusement, le corps électoral finira par préférer sa copie pseudo-conservatrice à l’original du mondialisme technocrate. J’ai perdu l’habitude de vérifier si la Dame aux chats a cru bon de sortir de sa léthargie. Si c’est le cas, j’imagine qu’elle avalera cette extension du gardiennage pseudo-scolaire comme elle a avalé tout le reste, en se contentant de couiner qu’il faudrait que les heures supplémentaires de rééducation mettent davantage l’accent sur la « laïcité ».