Lorsque la peur et l’inquiétude s’installent dans l’esprit des décideurs, la constitution d’un État ne joue plus qu’un rôle secondaire. Il y a quelques jours, la Suisse et l’Autriche ont fait part de leur intérêt à adhérer au bouclier européen de défense aérienne. Les représentants gouvernementaux s’empressent d’assurer que cela est tout à fait compatible avec leur statut de neutralité respectif. Mais il faut d’abord pouvoir se permettre une position autonome au sein d’une alliance. Et ce n’est certainement pas le cas pour l’Autriche. Mais l’Autriche devrait justement réfléchir attentivement à la manière dont elle gère son statut de neutralité, compte tenu du « mémorandum de Moscou ».
Vendredi dernier, l’Autriche et la Suisse ont scellé leur adhésion au « European Sky Shield », un bouclier européen de défense de l’espace aérien initié par l’Allemagne. Lors d’une rencontre avec le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius (SPD), ses homologues d’Autriche, Klaudia Tanner, et de la Suisse, Viola Amherd, ont signé une déclaration d’intention en ce sens à Berne. Dix-sept pays de l’OTAN, sans compter la France et l’Italie, participent désormais au bouclier antimissile commun.
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Si la Suisse oublie sa neutralité elle est fichue ☹️