On ne prend jamais assez littéralement les propos de Macron. Quand il parlait de « Start-up nation », tout le monde pensait à un pays plein de start-up prometteuses. A vrai dire, non : c’est le pays lui-même que la Macronie envisage de transformer en start-up – comme le vaste programme de recrutement « d’agents de sécurité » pour les JO permet de s’en rendre compte.
Ou s’agirait-il, ni vu ni connu, de créer – en prévision d’une année 2023-24 qui s’avère aussi chaude que le voudrait la frénésie climatiste, quoique pour d’autres raisons – un corps massifié de flics leader price, de façon à ne pas se laisser devancer par le rythme vertigineux des suicides et des démissions (+ AVC « climatiques » ?) qui dépeuplent la police ?
Assurant à ce programme Potemkine un après-vente exemplaire, L’Express prend bien soin de nous garantir que tel n’est pas le cas :
« 106 heures de formation, au terme desquelles ils décrocheront un agrément qui leur permettra d’exercer en tant qu’agent de sécurité pendant les Jeux olympiques de Paris. Si ce précieux sésame ne sera valable que jusqu’en septembre 2024, ils pourront ensuite suivre une formation complémentaire… »
Après les 100 jours d’apaisement : les 100 jours d’emploi
Pour autant, on aurait probablement tort d’écarter trop vite cette hypothèse d’une « armée de réserve des forces de l’ordre ».
Mais il est vrai qu’il n’est pas absolument nécessaire de la poser. Comme toute la classe managériale occidentale dont elle est le sommet politiquement émergé à Paris, la Macronie assume son court-termisme de façon d’autant plus désinhibée qu’il est, justement, couvert par cette idéologie de la start-up : Qui sait ? Si « les JO » (comprendre : cette présentation PowerPoint grandeur nature du projet HexagoneInclusif) « cartonnent » (comprendre : si la jetset applaudit), peut-être verra-t-on revenir les investissements et les talents chassés par une fiscalité démente ? Peut-être que la France cessera d’attirer principalement les migrants déjà déboutés dans leurs demandes d’asile en Allemagne ou en Suède ? On peut toujours rêver.
Le Rêve Français : voilà le nom que devrait prendre LREM (pardon : Renaissance) lors de sa prochaine mue onomastique. Cela reviendrait à suivre le modèle du parti du Rêve Géorgien au pouvoir à Tbilissi – sauf que ce gouvernement géorgien, finalement assez pragmatique, mérite moins bien ce nom.