Finalement épargné par l’OPA hostile sur son électorat que concoctait la Macronie de droite (projet de cabinet Darmanin), le RN peut revenir à son cœur de métier : défendre les sportives de toute concurrence trans ou… islamique.
Perplexités d’un libertarien : pourquoi une sportive voudrait-elle participer à une compétition également ouverte à des hommes maquillés en femmes (par des moyens plus ou moins chimiques ou chirurgicaux) ? Et, du coup, quel serait, à moyen terme, l’avenir de telles compétitions ? On ne le saura pas forcément, étant donné que même Julien Odoul, auteur de la proposition de loi, est obligé de concéder « que le nombre de cas de figure contre lequel il s’érige ‘est impossible à quantifier’ en France ».
On rejoint ici une tendance lourde de « l’art de l’inaction parfaite » qui caractérise le RN sous Marine : à la question « En quoi la France serait différente sans le RN ? », la réponse est systématiquement : « En rien ». Elle ferait toujours partie de l’UE qui organise la « transition démographique », de l’OTAN qui crée les conditions de la dékoulakisation des classes moyennes et de l’OMS de Bill Gates – mais alors, qui défendrait les sportives d’une concurrence trans « impossible à quantifier » ?!
Transition de genre : du vichysme à la cunnicratie
A défaut d’avoir un programme qu’on puisse qualifier de politique, ce parti du mariage pour tous a pourtant bien une idéologie, dont Julien Odoul est un représentant d’une rare cohérence : le féminisme autoritaire.
Ainsi, au lieu de laisser la vie sportive s’auto-organiser comme monde associatif et comme marché en fonction des préférences et principes (y compris « transphobes ») de chacun, Odoul veut soumettre cette vie à une rigoureuse gynécologie d’Etat.
Il est vrai que la liberté de ces mêmes femmes – qu’il aime, comme Bill Gates, d’un amour hyper-protecteur – compte beaucoup moins lorsqu’elles ont la mauvaise idée de vouloir porter un hijab, que ce même RN entend exclure des événements sportifs. Naturellement pas au nom d’un christianisme que ce parti champion de la laïcité déteste de tout son cœur – mais parce que, en paradigme féministe/gay avancé, rien (ni Islam – avec ou sans consentement des femmes –, ni hérésie trans) ne doit s’opposer au déploiement de la cunnicratie – c’est-à-dire de l’extension du domaine de la pute (Ph. de Vulpillières).
Mort de rire. J adore! Tellement marrant cet article et malheureusement tellement vrai!
Un régal. Merci Modeste Schwartz !
C’est du même niveau que la suppression de la peine de mort : elle ne concernait qu’une personne tous les dix ans et encore… Une proposition cosmétique pour faire comme Grivaux. Voyez vous, tout le monde s’en bat les glaouis, c’est pour le symbole qu’on vous dit.
A l’époque, tous les sondages indiquaient qu’au moins 80 % des personnes interrogées étaient pour. Bizarrement, personne n’est descendu dans la rue pour réclamer son maintien.
Le père fondateur de la PME dite d’extrême droite doit s’étouffer de voir sa fille tapiner comme les gauchiasses devant des clientèles électorales très ciblées.
Avec de tels guignols, le reich de Macron va pouvoir durer mille ans.