Le 22 juillet, le jeune Enzo, âgé de 15 ans, reçoit un coup de couteau au thorax donné à l’occasion d’une échauffourrée avec deux jeunes agresseurs, mineurs et sans antécédents judiciaires connus, près de Louviers, dans l’Eure. Sa mère évoque aujourd’hui sa relation fusionnelle avec son fils, qu’elle ne reverra plus. Comme dans l’affaire Nahel, qui est d’un ordre différent, le Courrier s’associe à la douleur de la maman et tient à rendre hommage à sa dignité.
Il y a une semaine, le jeune Enzo, apprenti maçon, est mort d’un coup de couteau donné sans raison, à l’entrée d’un stade où il retrouvait ses amis. Décidément, l’été 2023 n’est pas l’été des mamans. Nous avions évoqué celle de Nahel. Nous n’avons pas évoqué celle d’Alhoussein, mort d’une balle au thorax, à Angoulême, tirée par un policier.
Nous rendons hommage à la douleur de ces trois mamans, sans établir de concurrence mémorielle ou compassionnelle entre les trois. Et nous nous associons à la douleur de la maman d’Enzo.
Dans une interview malheureuse donnée au Figaro, elle s’interroge notamment :
“La France en a marre. Pourquoi ne parle-t-on pas de mon fils ? Parce qu’il ne vient pas d’une cité mais d’une petite commune de 1400 habitants ? (…)”
Le Figaro
Les journalistes du Figaro sont souvent prompts à critiquer le prétendu manque de déontologie des organes de presse non subventionnés par le gouvernement. On peut s’interroger sur la pertinence d’une interview où une mère très légitimement éplorée tient des propos qu’elle regrettera peut-être dans quelques mois.
D’une part, la mort tragique de son fils est loin d’avoir été cachée, puisqu’une marche blanche s’est tenue dans son village, et puisque l’affaire a reçu un large écho. D’autre part, attribuer la prétendue indifférence à la mort de son fils à une concurrence entre banlieue (puisque c’est la mort de Nahel qui est visée à demi-mot dans ces propos) et campagne paraît pour le moins maladroit et assez peu responsable de la part d’un quotidien qui n’équilibre ses comptes qu’avec de l’argent public, et qui, à ce titre, endosse la charge de protéger l’intérêt général.
La douleur d’une maman se comprend, se respecte et s’entend.
Mais il appartenait au Figaro de préciser que, dans un cas, des images de la mort de Nahel ont été diffusées. En l’espèce, Nahel est mort d’une balle tirée dans le thorax par un fonctionnaire qui portait les couleurs bleu, blanc, rouge sur un uniforme. Dans l’autre cas, aucune image n’a permis de donner le même impact à la tragédie, où le comportement de l’Etat n’est guère mis en cause.
Ces différences, insistons sur ce point, ne diminuent en rien la douleur, et nous compatissons avec la mère d’Enzo. Mais c’est le travail d’un organe de presse que de remettre les faits en perspective et que de ne pas céder à la paresse de l’émotion.
Combien de telles morts ne sont pas médiatisées? Est-ce mieux pour les familles? Peut-être…
la figaro et autres, essaient de détourner l’attention sur un bouc émissaire et tente une manipulation voir votre video: Lutter contre la fraude sociale, réussir le Great Reset
https://www.youtube.com/watch?v=b8Teza7pB-Q