Dans toutes ses gesticulations de pseudo-droite, la pseudo-gauche macronienne au pouvoir sait pouvoir compter sur le concours volontaire et zélé du Caudillo de Bézier : Robert Ménard, qu’on espérait déjà pouvoir enfin oublier, n’a ainsi pas fait défaut à Gabriel Attal, proposant ses cobayes biterrois pour la dernière grande expérimentation à la mode : le port de l’uniforme scolaire.
Comme c’est tout le principe du Grand Gouvernement Central, la véritable alternance n’est bien sûr plus possible. On se fait donc de petites alternances entre amis, au sein de la Macronie, au gré de « remaniements » consistant à faire se succéder divers avatars de la même Borne. Ces gouvernements Macron, c’est, finalement, une parodie d’Egalité & Réconciliation : gauche du détournement (Schiappa), droite de la démago (Darmanin).
Dans le cadre de cette vraie/fausse polarisation des connivents, Pap Ndiaye était censé représenter un tropisme gauchiste. Il était, en outre, issu du milieu universitaire, et donc soupçonnable de compétences techniques que ces remaniements s’efforcent en général de faire disparaître avec beaucoup de rigueur. Il a donc été remplacé par le Baron Attal, SNU-Bahnführer des Jeunesses Macroniennes, censé, pour sa part, incarner une certaine porosité de la gauche autoritaire macronienne avec les clichés de droite autoritaire qui tiennent lieu d’idéologie au ramassis RN.
Spécialiste des uniformes, Ménard les a tous portés
Or le JDD semble savoir que « l’édile divers droite » Ménard serait proche de ce parti du mariage pour tous, qui ne peut pas rester indifférent à la verticale du pouvoir attalien. Il est vrai que, de l’obsession sécuritaire/islamophobe au covidisme de stricte observance, cet ancien trotskyste reste, par-delà ses mues opportunistes, fidèle à son idéal de jeunesse en applaudissant tout projet qui semble pouvoir contribuer à l’éradication des libertés civiques.
Car le « glissement à droite » d’Attal, c’est, finalement, toujours le SNU, mais qui s’infiltre dans l’école pour tous via le retour de l’uniforme. Surtout pas la liberté d’enseigner, bien sûr. Surtout pas lâcher la grappe aux écoles hors-contrat (notamment confessionnelles), qui auraient alors tout loisir de décider (entre autres), en concertation avec leurs parents d’élèves, de telles mesures.
Pour susciter l’enthousiasme de Ménard, les décisions « droitisantes » des gouvernements Macron doivent conserver cet arrière-goût de soviétisme qui garantit que même les plus lourdingues des appels du pied à la pseudo-opposition RN ne compromettront pas leur pureté républicaine.
Bien malin qui sait ce que pense Robert Ménard !
Lui-même ne doit plus trop savoir où il en est.
Dans les DOM le port de l’uniforme scolaire est obligatoire et tout le monde l’accepte. Pas de marque (Adid.., etc…)!
Ceci dit je ne soutiens pas plus R Ménard que tous les autres … qui sont censés nous gouverner.
Même les horloges arrêtées indiquent l’heure juste deux fois par jour. Je ne comprends pas cette obsession contre une mesure de bon sens comme l’uniforme. Ce n’est pas une panacée, mais cela permet de régler non seulement le problème effectivement accessoire de l’abaya, mais aussi celui plus fondamental de la déculturation americaniste à base de baskets, de nombril à l’air ou de tenue de rappeurs. Pour une fois que ces gens-là font quelque chose de censé, profitons-en pour les inviter à faire le pas suivant dans la bonne direction au lieu de chercher la petite bête. La politique est l’art de rendre possible ce qui est nécessaire et passe par ce genre d’amélioration symbolique mais utile.