Déclarées infréquentables par le secrétaire général de Renaissance, les universités d’été de LFI distillent pourtant, à peu de choses près, la même idéologie que la Macronie centrale – oui, mais elles commettent, en outre, le crime d’inviter le rappeur Médine, « variation ‘hypster’ sur un thème salafiste ».
Tel est du moins le résumé, cité par le Figaro, qu’en donne « le politologue Gilles Kepel ».
N’étant, pour ma part, pas politologue, je me suis astreint à regarder quelques clips de ce musicien nul doublé d’un parolier médiocre : pleins de subsahariens sympathiques et pas barbus/voilées pour un sou, pleins de blancs systématiquement distribués dans le rôle du salaud, lesdits clips ne me semblent pas le moins du monde islamistes, mais 100% destinés à promouvoir l’idéologie de la créolisation – c’est-à-dire de ce qu’E. Macron lui-même appelle de ses vœux sous le nom de transition démographique (comprendre : d’africanisation de l’Hexagone).
Dans la mesure où c’est la branche dite (par antiphrase ?) indigéniste de LFI qui propage le plus bruyamment cette idéologie raciste (d’ailleurs commune à la totalité de la Macronie étendue), il serait effectivement absurde et ingrat de ne pas inviter à ses universités ce simili-artiste de toute évidence plus doué pour la politique que pour la musique.
Oumma ou Compagnie Créole ?
Comme à l’accoutumé, Libération et le Figaro jouent au prêtre et à l’acolyte : Libération nous ayant expliqué que Séjourné interdit aux fidèles de Renaissance d’aller s’afficher avec les hérétiques « pas assez républicains » (comprendre : trop arabes) de LFI aux universités d’été de cette dernière, le Figaro reprend le thème au vol, et entreprend de nous expliquer pourquoi Séjourné a raison – en d’autres termes : pourquoi il faut à tout prix s’engouffrer dans ce faux débat de l’islamisation, au moyen duquel la Caste a décidé d’amuser ses gueux cet automne.
Malheureusement, on pourrait prendre l’expert Kepel au mot : à part une barbe qui peut relever aussi bien de la mode hipster que de l’étiquette salafiste, et un hijab çà et là dans la figuration (symbole religieux, ou marque ethnico-identitaire ?), le « dossier » repose tout entier sur la suspicion – base de l’idéologie islamophobe – selon laquelle tout musulman qui ne dénigre pas publiquement l’Islam est un djihadiste en puissance. C’est l’idéologie des guerres préventives, qui a notamment « justifié » l’extermination des Arméniens de l’Empire Ottoman finissant.
La bienfaisance de la mondialisation est, je le crains, celle de l’ammanite Phalloide. Cette migration suscitée par la caste mondialisée n’est point pour redresser l’économie défaillante de l’occident dont la production et l’industrie se sont pour la plupart fait la malle, ni pour combler une démographie vieillissante ou paresseuse (anyway on le devient quand le travail devient une blague) dans la disruption déflationiste et l’inflation capitalistique monétaire. Non, cette migration n’est rien d’autre qu’un instrument politique comme tant d’autre pour le choc des bocaux des poissons rouges et autres couleurs pour le maintient au pouvoir, privilèges et autres objectifs de ladite caste.
On n’invite pas d’avantage de convives quand le buffet s’est considérablement réduit et inutile de préciser que les cartels internationaux de la drogue et autres sous-traitants politiques de la guerre de l’opium qui est toujours d’actualité, se félicitent de la paupérisation de l’Europe et voient un marché prometteur tout comme les organisations plus ou moins lucratives de passeurs après la chute lybienne de Khaddafi.