Apparu au début des années 2000, sous l’impulsion de l’économiste britannique Jim O’Neill, pour désigner les marchés émergents, l’acronyme BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) puis BRICS (depuis l’adhésion de l’Afrique du Sud en 2011) n’a cessé d’animer les débats, cet été plus que jamais alors que les cinq puissances tiennent leur sommet du 22 au 24 août à Johannesburg (Afrique du Sud). Cette organisation monte en puissance et regroupe des États qui ont récemment dépassé le G7 en matière de contribution au PIB mondial. La ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor, a annoncé dans la journée dimanche que 23 pays avaient demandé à rejoindre les BRICS, parmi lesquels 8 États arabes – l’Algérie, le Bahreïn, l’Égypte, le Koweït, le Maroc, la Palestine, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Ces candidatures devraient être discutées lors du prochain sommet prévu ce mois-ci sur la base d’un rapport. En tout état de cause, ainsi que le soulignait récemment le chercheur Emile BOUVIER, cette démarche de nombreux pays du Moyen-Orient est le symptôme d’une nouvelle ère géopolitique dans la région.
Cet article initialement publié sur le site middleeasteye.net n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.
Les BRICS regroupant les États aux économies les plus prometteuses a d’abord été pensé comme une source d’actifs à haut rendement pour les investisseurs des pays du G8 (G7 depuis la mise à l’écart de la Russie en 2014 après l’invasion de la Crimée) et non comme une forme d’organisation concurrente à ces derniers. Néanmoins, force est de constater une politisation croissante du groupe, notamment depuis l’accentuation de la rivalité sino-américaine ces dernières années et la mise en place des sanctions occidentales à l’égard de Moscou, à la suite de l’annexion de la Crimée puis de l’invasion de l’Ukraine.
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