Le jeune ministre Attal est bien décidé à ne pas passer inaperçu, et à mener une rentrée très offensive. Il a annoncé ce week-end l’interdiction des abayas et des qamis, mesure qui devrait satisfaire plus d’un syndicat enseignant. Reste que ce ton très allant pourrait se heurter à quelques réalités désagréables. Le débat juridique risque en effet d’être légèrement compliqué par le Conseil d’État. Le qamis et l’abaya sont-ils des insignes religieux contraires à la laïcité ? En allumant la mêche, le ministre de l’Éducation assure en tout cas un long feuilleton qui risque d’enflammer les esprits pendant encore un certain temps.
Alors que la pression montait depuis plusieurs jours, le ministre de l’Éducation Gabriel Attal a donc pris position, de façon assez courageuse, pour siffler la fin de la récréation et des provocations. Face à une offensive aux causes et circonstances mal connues, les écoles publiques risquaient d’être victimes d’une vraie campagne virale de port d’abayas et de qamis dans les cours de récréation.
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C’est triste d’en arriver à l’interdiction d’un vêtement mais la décision ne manque pas de courage et il faut soutenir le jeune ministre qui a au moins le mérite d’être intelligent contrairement au précédent. Probablement que la Nupes va enrager. Je crains qu’à la rentrée parlementaire les députés de la Nupes arrivent déguisés en ABAYAS et en QAMI. ????
Le spectacle de la politique française depuis des années me désole. Revenons à notre constitution, le peuple souverain est la puissance instituante qui institue par les élections une représentation qui est appelé pouvoir, si la représentation nationale est décérébrée, si elle est déconnectée du peuple le pouvoir devient totalitaire. C’est le macronisme.
À force d’interdire…que reste-t-il d’autorisé ? Ou de non-interdit ?
Va-t-on vers l’interdiction des chemises à moins de 5 boutons, pour ne pas favoriser les décolletés et la vue des poils du torse ?
On a déjà interdit aux enfants de sourire pendant 2 ans, alors il est temps d’apprendre à les laisser vivre, un peu…
Deuxième commentaire…avec un peu plus d’humour
Comme, parait-il, le réchauffement est inexorable et implacable, peut-être avons-nous intérêt à apprendre à porter ces vêtements qui sont adaptés au climat chaud et sec :-))
La solution pour remédier à cela, c’est d’imposer l’uniforme à l’école. Quand vous voyagez sans la plupart des pays d’Asie, d’Amérique du sud et d’Afrique, vous voyez plein de bambins et d’adolescents en uniforme sur les chemins de l’école.
Chaque école ou commune peuvent décider librement de la tenue.
De mon temps nous portions la blouse à l’école, au collège mais plus au lycée !
L’abaya n’est pas autre chose qu’une sorte de blouse arabe ou de survêtement. L’interdiction de la diversité prépare l’arrivée de l’obligation à l’unicité de la blouse uniformément grise. Action emblématique du fascisme MAcrOniste.
Ne pas passer inaperçu… c’est-à-dire, attirer l’attention des médias et de la population. La macronie, c’est le narcissisme en politique.
Faire diversion: rien de tel que ce genre de polémique pour détourner l’attention des vrais problèmes de l’école (refus de la transmission, niveau dramatique, idéologie, perversion des enfants, non respect des enseignants etc….)
exactement ! Attal n’améliorera rien, au mieux il ne fera rien (aucune compétence de toute façon, il n’a même pas fait d’étude, ni travaillé).
Tant l’abaya (Afrique du Nord et principalement Maroc) que la qamis (Péninsule arabique) sont des vêtements masculins sans strictement aucune connotation religieuse à telle enseigne que les musulmans mâles des autres contrées (ex. : Afghanistan, Pakistan, Malaisie, Indonésie, Sénégal, Mali, etc.) ne les portent pas. Essayer de les interpréter comme des manifestations de prosélytisme religieux est aussi pertinent que de voir dans le port du pantalon une marque de prosélytisme chrétien. Le réthorique de la laïcité ne peut donc pas s’appliquer. Par ailleurs invoquer l’indécence à l’appui de l’interdiction serait pour le moins très acrobatique. La manip à l’œuvre est une fois encore un gros clin d’œil très appuyé à l’électorat très à droite qui est sensé éprouver une execration viscérale de tout ce qui n’est pas blanc et chrétien. Le coup plus tordu serait que le gouvernement souhaiterait se faire volontairement retoquer par le Conseil d’Etat sur cette histoire pour pouvoir lui permettre de laisser passer des projets autrement plus liberticides.
Ce qui démontre le coup tordu de l’autorité bureaucratique, sous couvert du grand théatre politique libre, dans le but de limiter les libertés civiles. Merci.