Dernier en date des machins de com’ de Macron, le préférendum est au référendum ce que la Macronie est à la démocratie. Ce Canada Dry assez bien imité n’exclut qu’un seul élément de la recette d’origine : la responsabilité des gouvernants face aux gouvernés. Une « démocratie » qui feint de s’intéresser à l’opinion du peuple sur toutes les questions imaginables, sauf une : la question de savoir qui le gouverne.
C’est d’ailleurs un des derniers communistes officiels – Fabien Roussel, pour une fois fidèle à son crédo d’origine – qui résume pour le Parisien le problème de base du nouveau communisme : « Les Français utilisent le référendum généralement pour voter contre le gouvernement, sans répondre à la question posée ». Non mais ce qu’ils peuvent être stupides, ces Français ! Vous ne voudriez quand même pas confier le salut de la Planète à une pareille engeance ?
Ensuite, il suffit d’appliquer la méthodologie générale de résolution des équations macroniennes. L’alternance ? Bien sûr, à condition que l’opposition ne s’approche jamais du pouvoir ! Le référendum ? Bien entendu, mais en s’assurant que ce connard de peuple ne puisse pas l’utiliser pour censurer le gouvernement !
« Souhaitez-vous continuer à être gouverné par le WEF de K. Schwab ? »
Le préférendum nous posera une brouettée de questions, mais bien entendu pas celle-ci.
Tout le monde aura bien compris que le régime assume désormais son caractère de facto théocratique – via l’expertise, qui est l’équivalent pseudo-laïc de la théologie rationnelle du Vatican. Il n’y a donc pas vraiment d’opposition, mais uniquement des irresponsables, qui ne comprennent pas le projet. Et qu’il faut donc traiter en mineurs sous tutelle, pas en citoyens adultes.
L’idéologie du mondialisme de gauche ne le permet pas, mais il suffirait de rebaptiser ce projet « intérêt national » pour obtenir un clone parfait du régime de Vladimir Poutine. Dans les deux cas, il y aura peut-être un jour succession pseudo-monarchique (Gräf remplaçant Poutine, ou Philippe Macron), mais il n’y aura plus jamais d’alternance pacifique : la Macronie ne fait plus qu’un avec le régime.
Et ce régime a sa base : les zélotes qui continuent à soutenir Macron, quand bien même ils représenteraient 51% de la population, constitueraient autant une majorité démocratique que les troupes de l’Armée rouge déferlant en 1956 sur Budapest pour normaliser la Hongrie.
On va bien rigoler quand le gouvernement imposerz aux Français qui ont voté pour le teigneux de manger leurs excréments et des cafards.
Une telle inventivité dans l’enculerie, j’en serais presque admirative. Et quand c’est annoncé dans les médias par nul autre qu’O. Véran himself…
Macron, c’est le parti unique, et c’était prévisible dès 17. Il n’y aura donc “plus d’alternance pacifique”. Sachant que les alternances pacifiques précédentes n’en étaient pas réellement…