Crépuscule des idoles : exit le clan Traoré, par Modeste Schwartz

Semblant bien devoir être la toute-dernière, la dernière manifestation du collectif « La Vérité pour Adama », n’a pas fait recette – boudée non seulement par LFI, mais même par la police, comme le fait remarquer Marianne, non sans goguenardise.

Car là est le principal événement : même ce titre de gauche n’épargne pas ses railleries à ce collectif amateur « d’hyperbolisation verbale », qu’il accuse même – de façon à peine voilée – d’avoir systématiquement menti sur les circonstances de la mort d’Adama Traoré (« Quitte à prendre quelques libertés avec les faits »). Et cette même Marianne de faire remarquer que, côté politique, cette tournée d’adieu du bastringue Traoré n’a attiré que l’extrême-gauche féministe et anti-française (EELV, le NPA…et Adèle Haenel en guest star), mais pas LFI.

Serait-ce parce qu’en ramenant brutalement sous le nez du Gaulois la réalité d’une immigration de masse qui est aujourd’hui, de plus en plus, subsaharienne (partiellement musulmane, mais aussi très chrétienne et animiste), l’agitation traoriste finirait par casser le beau récit civilisationnel fauché par la Macronie à Zemmour, et qui a absolument besoin de deux camp (Islam VS Chrétienté) pour lancer sa croisade imaginaire de sauvetage de la Caste ?

Le clan Traoré, distancé au marathon des « trop de » ?

Si ce sont, comme l’affirme Assa Traoré (reprenant des mantras indigénistes mal digérés), les « gènes noirs » qui « justifie[nt] la force des policiers sur [leur] corps », comme il existe, près de chez nous, un continent où ils sont majoritaires, le communautarisme indigéniste plaide de facto pour la remigration. Or le but de l’antisémitisme du lâche (Zemmour, Attal…), ce n’est pas la remigration, mais la libanisation : tous dans le même pays, mais à couteaux tirés, pour rejouer la bataille d’Alger après chaque match de foot.

Ou serait-ce tout simplement parce que de vastes secteurs de l’opinion ont fini par comprendre que le clan Traoré est une mafia ethnique, et Assa Traoré, une menteuse compulsive ? Il y a probablement un peu de tout cela.

Toujours est-il qu’au moment où la Françafrique sert de bouc-émissaire au nouvel ordre multilatéraliste, et où les femmes blanches d’EELV (bien conscientes de n’avoir aucun avenir politique en France) vont se replier sur le Parlement Européen en poignardant la NUPES dans le dos au passage, ce baroud d’honneur du cirque Traoré constitue probablement plus qu’un signal faible.