Les Gaulois réfractaires – encore dans la rue en mars – ayant été renvoyés dans leur tanières plus ou moins chauffables par une bonne nahéliade, le davosien Emmanuel Macron va enfin pouvoir recevoir le davosien Charles Windsor dans une France convenablement mise au pas. En attendant de savoir ce qu’ils vont manger à nos frais, on s’arrache les premières indiscrétions concernant les beaux cadeaux que nos bons maîtres vont s’échanger.
Le véritable événement, en l’occurrence, c’est la tonalité narquoise desdits échos de presse : que le JDD ait désormais du mal à garder son sérieux en rendant compte des « débats doctrinaux » qui, à la Fête de l’Huma, entourent l’épineuse question des pets de bovins – c’est une chose.
Mais désormais, même une publication de haute tenue intellectuelle comme Voici peine à se départir d’un ton sarcastique quand il s’agit d’assurer l’après-vente du pique-nique oligarchique que vont, à nos frais, s’offrir deux couples du néo-Gotha post-démocratique : les Macron et les Windsor.
Pour l’instant, c’est sur la cérémonie des cadeaux que se concentre l’attention médiatique artificiellement entretenue autour de ce non-événement. Une cérémonie qui s’annonce dominée – conformément à l’ambiance néoconservatrice du non-événement – par le thème de la vieille peau.
Le Petit Poucet et Peau d’âne reçoivent Barbe-verte et Madame
L’édition princeps des contes de Perrault (une version vintage de la science climatique) est-il relié cuir ? Le communiqué officiel ne le précise pas.
Mais le cadeau le plus cher sera assurément ce sac à main « produit par le groupe LVMH » (sponsor officiel de la Macronie des Jeux olympiques 2024) qui va passer des paumes délicates de Brigitte aux doigts – forcément verts, comme la Planète – de Camilla.
L’omniprésence de ce thème de la vieille peau était d’ailleurs prévisible dans le contexte de la rencontre de ces deux couples novateurs, promoteurs d’une conception de l’hétérosexualité qui laisse enfin la place belle à la beauté de l’homme et à l’expérience de la femme.
En parlant, à propos de la Galerie des glaces de Versailles, d’« un décor bucolique qui devrait ravir le vert Charles III », c’est la revue philosophique Paris Match qui a ouvert le bal de la dérision lèse-pseudo-majestés – visiblement appelée à devenir – dans la France « républicaine » comme dans l’Angleterre « monarchique » – la dernière forme de propagande utilisable par les régimes parodiques de l’Occident terminal.
La monarchie anglaise est beaucoup plus respectable que la république française, elle était au côté de son peuple dans les grandes tragédies quand la république votait légalement les pleins pouvoirs à un octogénaire qui n’a pas fait le poids devant Adolf, avec le plaisir de jeter en prison l’octogénaire à la fin de la guerre, seul méchant coupable de l’histoire.
On ne l’a pas entendu en tant que chef de l’église anglicane dénoncer les atteintes à la dignité des Anglais pendant le délire covidiste.
Le roi n’a plus de pouvoir mais représente honorablement le royaume , à l’opposé notre président a un pouvoir démesuré et déshonore la république.