Recrutée par la mairie de Lille, la boxeuse Licia Boudersa l’a-t-elle été en échange d’une promesse de soutien électoral à Martine Aubry ? Cette question ne vous tourmente pas ? Vous avez bien raison. Et pourtant, l’affaire est riche d’enseignements.
Du point de vue de la politique politicienne, c’est en effet une histoire fort banale de coups bas entre Macronie centrale (la renaissante Violette Spillebout, qui a fait éclater l’affaire) et dinosaures de la Macronie étendue (la PS Aubry) : même démagogie égalitariste/angéliste, mise au service de la même servilité ploutocratique – mais deux générations de prédateurs, concurrentes et sans pitié l’une avec l’autre. Tant qu’on reste dans cette perspective, il y aurait là matière à une brève (une fois n’est pas coutume) simple et vite torchée.
Oui mais voilà : les circonstances du mini-scandale sont des plus juteuses. Dans des SMS publiés par Radio Macron BFM TV, c’est la bénéficiaire putative de l’emploi de complaisance qui s’est – avec, semble-t-il, la meilleure conscience du monde – auto-dénoncée :
« Moi, je m’en fous complètement de la politique (…) Aujourd’hui, je suis au chômage. (…) Moi, je n’ai fait aucun choix, mais j’ai toujours dit que je serais avec la personne qui me trouvera du travail. »
Match PS-Renaissance : le contribuable encaisse tous les coûts
Et en effet, comment s’étonner de cette bonne conscience, après des décennies d’Etat interventionniste, keynésien, acclimatant peu à peu dans les esprits l’idée que l’Etat peut et doit se substituer au marché pour assurer l’emploi et le bien être ? C’est finalement son exemplaire intégration que cette immigrée trahit en reprenant des slogans qui sont ceux de tout l’Hexagone Charlie.
A ceci près que, quand les Charlie ont voulu être tous protégés d’un rhume par enfermement, bâillon et injection, la boxeuse franco-algérienne s’est soudain souvenue de son vrai pays, l’Algérie, où elle est partie se mettre à l’abri de la folie hexagonale – comme je l’ai moi-même fait à l’époque, en Suède.
Sauf que Modeste Schwartz (français de branche, comme elle – mais pas binational) n’est pas ensuite revenu vivre sous le régime de l’enfermiste Macron pour y palper de l’argent public, mais travaille à distance pour une entreprise privée, très-contribuable au budget qui finance l’emploi accordé à la susmentionnée par Martine Aubry.
Beau cas d’école, donc, concernant la loyauté à deux vitesses des binationaux.
voici l’itw d’un commerçant qui a tenu malgré les propositions de l’etat.
https://www.youtube.com/watch?v=NXTMEJ83h9s
Le pire, c’est qu’ils finissent par ne même pas comprendre ce que l’on peut leur reprocher.