Le système souhaiterait-il séparer Mélenchon de cette moitié discrète dans sa vie (mais pas dans son parti !) qu’on pourrait facilement soupçonner de lui chuchoter des idées insuffisamment Charlie ? Toujours est-il que le Monde s’est fendu d’un réquisitoire de dix pages ( !) contre cette passionaria un peu plus sexy que Clémentine Autain, et dont le style n’est effectivement pas fait pour mettre à l’aise les femmes blanches de la NUPES.
Côté « affaires », à vrai dire, on n’apprend pas grand-chose. Ceux qui, comme moi, sont familiers de ce truc grossier des surfacturations, au moyen duquel le système contrôle, du RN au PCF, son opposition non-ploutocratique (bien obligée d’y avoir recours pour financer ses campagnes…), auront du mal à réprimer des bâillements à la lecture de ce brûlot poussif.
Ce qui, en revanche, rend ce commérage sur ordre fascinant, c’est la figure de la Chikirou elle-même.
Vous je ne sais pas, mais, en ce qui me concerne, je sors toujours un peu troublé de ces moments Koba (du nom que se faisait donner Staline dans la clandestinité bolchévique du Caucase) que réussit régulièrement à nous offrir Mélenchon, sénateur socialiste joufflu – quand, sous son masque de mondialiste en guimauve massive, on croit soudain voir émerger le faciès pas si écosocialiste d’Ernesto Guevara.
Modeste Schwartz : toujours pas communiste, mais déjà amoureux
Et soudain, la clé du mystère : Sophia, la meuf du daron collaboratrice qu’on trouve à son domicile quand on vient faire une perquise à l’aube. Une kabyle à ignition rapide, qui te me brime les hommes-soja et les femmes blanches de la NUPES dans un style (de « femme du chef », lâche le Monde dans un soupir de réprobation) qu’Elena Ceauşescu n’aurait pas forcément désavoué.
Arriviste décomplexée, elle s’est fixée sur le Leader Mínimo après des tentatives infructueuses de fusion sarkozyenne. La Chikirou, libertarienne dans l’âme, n’hésite pas à exploiter l’insoumis fragile pour alimenter sa caisse noire, à défendre un Quatennens accusé d’hétérosexualité aggravée, et même à dire son fait à la vache sacrée absolue du Boomeristan : le presstitué.
« [Sommée de produire] un vrai mea culpa, [elle rétorque qu’]‘En politique, on ne s’excuse jamais’, avant de déclarer à une salariée que ‘cette bande de tafioles de merde’ devrait ‘se [mettre son communiqué] dans le cul profond’ ».
Allez, j’avoue : je suis conquis.
Chikirou elle n’est pas grande mais elle est vaillante.
Faut bien tenir la boutique pendant que son jules s’écroule sous le poids de l’alcool.
Quelle infamie de dire ça. Tout le monde sait que Jean-Luc Mélenchon, mis à part un verre de bon vin à table, ne boit pas.
On a déjà tout dit sur lui pour le salir mais personne, jamais personne depuis 40 ans qu’il est en politique ne l’a fait passer pour un alcoolique.
A l’observation le septuagénaire Melenchon n’a pas le faciès de l’alcoolique.
“Je ne voterai jamais pour un candidat pour un candidat qui a un problème avec l’alcool”.
Une collègue spécialiste des pères alcooliques.
« Cherchez la femme » disait Talleyrand, si c’est une Kabyle, j’ai souvent observé des femmes courageuses intelligentes et travailleuses mais je suis surpris car habituellement les kabyles préfèrent les français aux algériens ? On ne peut pas généraliser.